Lucas étant parti, nous avons droit pour la première fois de l'histoire de Star Wars à un duo talentueux dans la peau des héros ! C'est particulièrement le cas pour John Boyega dont le talent comique permet d'insuffler de la fraîcheur tout au long du film. Et c'est cela le point fort du film : sa légèreté. Et l'humour ne sert pas qu'à cela mais à un véritable rôle, il permet de de consolider les liens entre les personnages.
Le rythme est meilleur que dans les précédents épisodes et les producteurs ont visiblement appris des erreurs commises car ils limitent la surenchère d'effets spéciaux et d'images de synthèses qui dégoulinaient précédemment.
Autre point fort du film : il arrête de vouloir séduire les gamins avec des Ewoks ou des Jar-Jar Binks. Du coup le film passe dans la catégorie ado.
En revanche le point faible est clairement du côté des antagonistes : nous avons d'abord droit à un Gollum géant en hologramme joué par … celui qui joue Gollum, ensuite un bobo au brushing parfait qui s'habille en motard et enfin un commandant d'armée qui fait tout pour faire le nazi. Ah parce que oui, le fond c'est le même qu'avant : le Premier Ordre = le III è Reich. C'est évident au moment du déploiement de l'arme absolue des méchants. Il y a de jolis drapeaux rouges et noirs tout autour. A propos de cette arme, on l'a déjà vu cent fois. Ce n'est en effet par le scénario qui tente le plus d'originalités. Au contraire il reprend le trame de l'épisode IV et reste dans les rails. En étant honnête, on admettra qu'on ne va pas voir ce genre de films pour être surpris par l'histoire.
[début du rajout du 13/12/2017 après l'avoir revu au cinéma]Cependant elle comporte l’intérêt d’être un roman d’apprentissage moderne. En effet Rey et Finn sont des personnages encore peu mature. Ils doivent traverser des épreuves pour comprendre qui ils sont. C’est particulièrement vrai pour Rey car même les endroit où elle se trouve agissent comme un symbole de sa progression intérieure. Au début elle habite dans un désert rempli de carcasse. Elle ne sait rien et vit avec le poids du passé. Elle doit vite y revenir pour mieux le quitter. Dans une forêt luxuriante elle rencontre une mère, Maz. La Nature autour d’elle est comme une mère également ou simplement un parent. Enfin dans son combat face au mal, face à son double inversé et maléfique, elle mène un combat dans le froid et la neige. L’hiver étant symboliquement le moment ou on prend du recule, où la terre se repose pour mieux renaître et pouvoir faire éclore ensuite les bourgeons. Star Wars quitte sa touche psychanalytique pseudo-freudienne pour rentrer de plein pied dans l’étude de l’itinéraire d’un parcours initiatique et même spirituel qui se poursuivra dans l’épisode suivant. [fin du rajout]
Le film fait son carton comme prévu et Lucas se mord déjà les doigts d'avoir vendu son bébé à l'empire Disney. Comme quoi il est passé du côté obscur. Ou il l'a toujours été. Mais tout cela non plus, ce n'est pas surprenant.

Fiuza

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6

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