Il y a 40 ans, un jeune cinéaste, issu d’une génération qui nous a donné Coppola, Spielberg ou encore Scorcèse, eu une idée folle, ambitieuse et novatrice. Il y’a presque donc 40 ans que Georges Lucas offrit à des millions de fans la saga de science-fiction la plus populaire de notre temps, Star Wars, et c’est presque 40 ans plus tard, que son héritage continue de se perpétuer avec la sortie d’un nouvel opus, le premier depuis la prélogie racontant l’histoire de l’asthmatique le plus célèbre de l’histoire du cinéma, il y’a cela maintenant 10 ans ; le 7ème épisode d’une histoire de héros affrontant le mal dans d’incroyables aventures spatiales.
Apres autant de temps, le mythe à t-il encore la Force avec lui ?


Hail to the King



Il serait bien évidemment mensonger de nier les frissons et l’émotion ressentis lorsque le film commence et que le légendaire thème de John Williams retentit dans la salle, laissant place au bien connu prologue déroulant, signature de la saga. Tout fan de Star Wars ne pourra pas réprimer un sourire et repenser aux épisodes précédents avec grand plaisir. L’excitation est à son comble, mêlés aux cris de joie et applaudissements d’une salle pleine a craquée de fans pour la plupart déguisés en personnages mythiques de la saga. Assis entre un Boba Fett en polystyrène et un Jedi qui étalait sa bure devant lui pour ne pas être gêné (n’est pas Obi-Wan qui veut) nous sommes bel et bien plongés en terrain conquis. L’effet Star Wars.


C’est dans les vieux plats qu’on fait les meilleures compotes



Pour l’épisode 7, baptisé « Le Reveil de la Force », Disney, ayant racheté les droits de la licence, confia les rennes du film au désormais connu J.J. Abrams. Un réalisateur habitué de la science-fiction et ayant fait ses preuves sur les deux premiers épisodes très réussis du reboot de Star Trek. Proclamé « Roi des Geeks » par la communauté du même nom, il avoua à plusieurs reprises pendant sa carrière être un très grand fan de Star Wars, et nom d’un Bantha ! Cela se ressent dans chaque seconde du film ! En effet, le film a été réalisé « aux petits oignons » par un maniaque du détail et qui tenait à retranscrire l’univers de la saga dans sa fidélité la plus parfaite. C’est sans doute la plus grande réussite du film d’ailleurs : Oubliez les fonts verts a toutes les sauces (et vieillissants) de la prélogie, les créatures en CGI a chaque plan. Abrams a voulu faire un Star Wars « à la old school » avec le retour des « animatronic » (les marionnettes bien réelles et robotisées, façon Jurassic Park) et des décors réels. Le résultat est tout simplement magnifique : Abrams réussit à conjuguer parfaitement les nouvelles technologies du cinéma et le savoir-faire de l’époque, donnant un aspect tangible et crédible à l’univers.


Tel père, tel fils



Dans cette critique, hors de question de parler de l’histoire afin de garder intact le plaisir des prochains spectateurs. Cependant, nous pouvons d’ores et déjà affirmer qu’elle reflète à 100% l’esprit de la saga : Une histoire de bien contre le mal, des rencontres dangereuses, certaines plus amicales, des batailles spatiales à couper le souffle et des duels au sabre laser… Si le scénario reprend globalement la même structure narrative que le premier épisode de 1077, il vous laissera tout de même quelques surprises bien inspirées, couplé à un rythme haletant et un fan-service juste bien dosé. Mais ne vous méprenez pas : Il s’agit d’un Star Wars pur jus, peut-être même trop, et l’audace du scénario ne fait pas partie du programme. Peu de surprises au final, mais un film qui sauras titiller votre âme d’enfant en ravivant la nostalgie par le retour de vieux personnages tels que Han Solo ou encore Leia parmi de nouveaux protagonistes qui toucherons les adeptes, comme les novices.


Les enfants de la Force



Parlons-en de ces protagonistes d’ailleurs. Une nouvelle fois, Abrams a souhaité réitérer l’audace du premier épisode de 1977, en dévoilant un casting entièrement jeune et nouveau, un quatuor de nouveaux personnages au centre de l’intrigue. Et une nouvelle fois Abrams réussit son coup : les personnages sont très réussis, mention toute spéciale pour le nouveau vilain, le plus humain de toute la saga et qui risque de faire sérieusement de l’ombre a un certain seigneur noir masqué, si son potentiel explose dans les prochains épisodes. Le reste des personnages n’est pas en reste malgré quelques rôles qu’on aurait aimé voir plus travaillés, tels que le Capitaine Phasma, soldat de chrome à l’allure redoutable mais au final aussi exploité qu’un Boba Fett (8 min à l’écran sur toute la première trilogie pour le Boba, quand même…) ou encore Mas Kaneta, petit Yoda au féminin peu crédible par rapport au bestiaire qui l’entoure. Dommage.
Il est cependant important de souligner que grâce à ce nouveau casting tout frais, Star Wars Episode VII réussit à intégrer une nouvelle génération n’ayant pas ou peu connu Star Wars, et ça c’est un véritable tour de Force.


Papy fait de la résistance, ou presque



Passons maintenant au point le plus décevant du film (car oui, il y’en a). Chaque Star Wars bâti son mythe sur ses histoires, ses personnages et ses scènes anthologiques, mais aussi sur un élément qui lui a donné une identité culte : sa musique. En effet, chaque épisode de la saga a su se parer d’une musique somptueuse, inoubliable, composée par le maitre John Williams. C’était sans compter ce nouvel épisode. Malheureusement, et c’est une première, pas de nouveau thème imparable pouvant donner automatiquement une identité propre à cet épisode. Pas de nouveau « Dual of the Fates » (mais si, vous savez… la musique culte des combats au sabre laser de la prélogie), pas de nouvelle « Marche Impériale » ou de « Across the Stars »… quel dommage. Il faudra se contenter donc d’une bande son certes juste, en phase avec les évènements qui suivent à l’écran. Mais c’est tout. Comme si papy John (plus de 90 ans au compteur tout de même le bougre) avait eu une panne d’inspiration. Il faudra donc attendre le prochain épisode pour savoir si la tendance se poursuit, ou s’il gardait des munitions dans sa besace. Nous avons hâte.


Star Wars Episode VII : le réveil de la Force est donc une réussite globale et en presque tout point. J.J. Abrams avait un sacré défi à relever : Réussir à retrouver l’esprit de la première trilogie de la saga, parvenir à concilier vieux fans et nouveau public, désireux de connaitre « la légende », et amorcer en beauté une nouvelle trilogie qui bercera plusieurs générations pour une décennie à venir. Au vu du résultat, malgré quelques faux pas, le pari est gagné. Merci J.J Abrams.

Logan_Reynolds
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le 22 déc. 2015

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