Mylène Farmer x Han Solo + J.J.Abrams = Rey ( en short dans le faucon millenium ).

"Tous mes idéaux : des mots Abimés… Je cherche une âme, qui pourra m'aider. Je suis d'une géneration désenchantée, désenchantée" - Mylène Farmer.


Sûr qu'on aurait pu placer cette chanson de la rouquine la plus célébrée des années 90 comme ouverture, dans le texte qui défile au début du film. Car c'est dans cette état d'esprit que commence ce nouveau volet. Le compte de fée est perverti. En effet on avait laissé les personnages de la saga en grand gagnant du loto de la vie. Le gars Luke Skywalker avait transcendé son héritage familiale en rallumant la lumière dans celui-ci, Han Solo et Leia étaient partis pour un final en mode "ils eurent beaucoup d'enfants, une équipe de football de Jedi", les coeurs dans les yeux. Chewbacca avait les poils plus soyeux que jamais R2D2 de nouvelles rustines et l'Empire avait pris un sale coup dans les gencives. C'est certain La Rebellion allait devenir une belle et grande démocratie. On était pas loin de s'imaginer, s'écouter "Heal de World" à chaque levé de soleils.


On était loin du compte. 30 ans plus tard, So Long, l'Happy Ending. Echec intégral et soleils immondes pour Solo et Leia séparés et qui ont laissés filé leurs fils trainer du côté obscure, puis replongés dans ce qu'ils connaissaient le mieux : Les plans foireux pour le contrebandier et la résistance pour Leia. Oui, car comme tout les personnages, la Rebellion a aussi foiré l'affaire. Elle a laissé l'Empire renaitre sous la forme d'un nouvel ordre et s'est seulement étendue dans certaines parties de la galaxie. Et Luke au fait, le grand sauveur, l'élu ? Et bien lui il est carrément porté disparu. Honteux de son gros échec personnel : Le gros flop de son idée de relancer une nouvelle génération de Jedi façon acaémie des neufs.


Le film peut commencer.


Place au réveil de la force ! Place aux New Kids on the Block. De nouveaux héros qui devront incarner l'espoir perdu en s''affranchissant au passage d'un héritage ( très mais très ) lourd en imagerie. Et c'est là que J.J. Abrahams se montre malin comme un lynx. Car si comme leurs prédécesseurs nos nouveaux personnages devront se taper tout le lexique illustré du petit champs d'étapes initiatiques, le réalisateur l'expédie, propose sous une forme de fausse redite et déplace l'affaire. Tout ça n'est que prétexte. L'étoile noire en version bigger, badder, scarier. On connait déjà, elle finira toujours par exploser.


On va dès lors s'attarder sur ces nouveaux personnages et sur le poids de ce fameux héritage afin d'en faire ce qu'on peut, s'en détacher sans doute. Après tout en frottant des cailloux. Sur ce chemin deux personnages sortiront du lot. Kylo Ren, le personnage le plus intéressant du film. Un vilain moderne, émancipé de l'image que l'on peut en avoir du grand méchant loup. Loin de Dark Vador, qu'il ne remplacera jamais puisque les scénaristes ont eu l'intelligence de le placer en wannabee bien frustré de ne pas être ce qu'il s'imagine ( encore cette imagerie qui colle à l'esprit ). Lui, petit homme, écrasé par les ombres de ses glorieux ainés. La complainte du middle management. Un type prêt à toutes les bassesses pour y arriver, titubant, colérique et adolescent. Grotesque ( La scène où il enlève son masque est incroyable à ce niveau, entre déception et fascination ). Puis Rey, qui ironiquement va aller à contre-courant, puisque cet héritage qu'ils fuient tous, elle le cherche, le veut. L'imaginant en porte de sortie. Idéalisé, loin des échecs qu'il représente.


Elle ne sait pas encore.


Je suis d'une géneration désenchantée, désenchantée.


Un mot pour la facture "technique" de l'entreprise. Sobre, des plans incroyables, une chouette photo, des effets spéciaux pile sur la ligne où tout était clair ( un gros +1 pour les combats au sabre-laser, plus proche de la première trilogie/escrime que du côté manga de la seconde, un "détail" qui a son importance ), où on comprend ce qui se passe à l'écran, apprécier les batailles intergalactiques. Les chasseurs X-Wings qui slaloment entre les tirs. Le seul petit bémol est peut-être au niveau de l'habillage sonore, loin des grandes envolées de la première trilogie.


La force à retrouvé sa balance.


Profitons le pire est à venir ( le meilleur aussi ).

Galaque-Tusse
7
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le 20 déc. 2015

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