Parce qu’une belle histoire ne peut que commencer par « Il était une fois »…

Parce qu’il fait bon se rappeler, parfois, comme devant un âtre crépitant, d’où viennent ces belles histoires, d’où elles ont émergées, où elles peuvent entraîner et, à travers elles, d’où nous venons nous-mêmes…
Parce que l’on oublie de rêver, à force de poursuivre des rêves raisonnables qui n’en sont que de pâles reflets…
Aussi, parce qu’une belle histoire, c’est inévitablement un fragment d’étoile tombé sur la terre, qui y brillerait encore plus clair que dans le noir du ciel…
Enfin, parce que les belles histoires, on ne les trouve pas dans les livres mais dans les yeux, les cœurs, les âmes croisées au détour des chemins qu’on pourra emprunter…

Pour qui croit encore aux histoires comme on peut croire aux Fées, Stardust resplendit du même éclat nostalgique, irradie de la même lumière que sa « jeune » et candide héroïne, elle-même transfigurée par l’interprétation touchante d'une Claire Danes plus radieuse que jamais. Au-delà de l’apparent classicisme de l'histoire, laquelle renoue sciemment avec tous les canons d’un genre immémorial, au-delà de l’illusoire conformisme d’un univers maintes fois imaginé fait de bateaux dans les nuages, de châteaux haut perchés, de forêts druidiques et de vastes plaines où s’égarer, on trouve, une fois de plus, les yeux, le cœur et l’âme de Neil Gaiman, auteur du roman du même nom et conteur d’histoires hors-pair, éternel enfant toujours prêt à s’émerveiller d’une étoile filante surprise en plein jour ou d’une brèche dans un antique mur posé en bordure de sa route. Avec toujours, en arrière plan, une constante volonté de rendre hommage aux codes et un irrévérencieux (mais respectueux) désir de jouer avec eux, de les détourner, de les malmener pour mieux leur redonner du souffle.

Dans Stardust, il y a tout ce qu’il doit y avoir : des sorcières dévorant des cœurs d’étoiles pour s’offrir l’éternelle jeunesse, des pirates du ciel par obligation aspirant à des raffinements de soie et de velours, des princes aux tendances psychopathes, des héros qui s’ignorent, des péripéties complètement rocambolesques et une Princesse avec son beau P majuscule, diaphane, mélancolique, pleine de charme… Et de caractère ! Il y a de la magie, évidemment. Comment pourrait-il en être autrement ? De la magie, de la poésie, de l’amour, de l’abnégation, de l’aventure, de l’ironie, de la sensibilité, de la grâce et, ici et là, de merveilleux numéros d’acteurs. De merveilleux acteurs, aussi : Michelle Pfeiffer, Robert de Niro, Claire Danes et Charlie Cox, petit nouveau parfait dans son rôle de jeune premier en devenir… Derrière leurs masques : de jolis personnages, qui ne peuvent que faire l’unanimité.

L’alchimie est totale et vaut son pesant de nuit étoilée.
Liehd
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le 25 janv. 2014

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Liehd

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