Streetwise
8
Streetwise

Documentaire de Martin Bell (1984)

Pas inintéressant mais un peu facile et complaisant.


Les portraits sont intéressants parce que les intervenants le sont. Les auteurs les font parler, les laissent s'exprimer et c'est là qu'on se rend compte que vivre à la rue ne signifie pas être un imbécile fini. Il y a de bonnes anecdotes, de beaux personnages. Mais ce qui déçoit, c'est que ça ne va pas plus loin que cette présentation emmêlée. L'auteur n'en fait pas grand chose et l'on tourne vite en rond face à un procédé qui n'est là que pour nous montrer la beauté de ces pauvres âmes.


La mise en scène en plus est judicieuse : le réalisateur suit ses intervenants, découpe parfois de manière un peu cinématographique, ce qui peut renforcer le sentiment d'empathie. Le grain typique de l'époque est plutôt sympatoche. Les intervenants s'expriment bien. Je pense que le projet aurait eu plus d'impact sous forme de série : un portrait par épisode. Evidemment, nous aurions eu moins d'images de certains intervenants qui, ici, ont plus d'importance. Mais c'est tellement décousu et ça ne mène tellement à rien au bout des 90 minutes, qu'une série de courts-métrages de 10-15 minutes (comme certains vieux épisodes de "Strip-Tease") aurait mieux fonctionné (il n'y aurait pas eu cette attente d'avoir autre chose à la fin du film).


Bref, ça se regarde gentiment.

Fatpooper
6
Écrit par

Créée

le 29 oct. 2017

Critique lue 428 fois

1 j'aime

2 commentaires

Fatpooper

Écrit par

Critique lue 428 fois

1
2

Du même critique

Les 8 Salopards
Fatpooper
5

Django in White Hell

Quand je me lance dans un film de plus de 2h20 sans compter le générique de fin, je crains de subir le syndrome de Stockholm cinématographique. En effet, lorsqu'un réalisateur retient en otage son...

le 3 janv. 2016

121 j'aime

35

Strip-Tease
Fatpooper
10

Parfois je ris, mais j'ai envie de pleurer

Quand j'étais gosse, je me souviens que je tombais souvent sur l'émission. Enfin au moins une fois par semaine. Sauf que j'étais p'tit et je m'imaginais une série de docu chiants et misérabilistes...

le 22 févr. 2014

115 j'aime

45

Taxi Driver
Fatpooper
5

Critique de Taxi Driver par Fatpooper

La première fois que j'ai vu ce film, j'avais 17ans et je n'avais pas accroché. C'était trop lent et surtout j'étais déçu que le mowhak de Travis n'apparaisse que 10 mn avant la fin. J'avoue...

le 16 janv. 2011

103 j'aime

55