Nous continuons notre série « il n'est jamais trop tard pour découvrir les classiques » avec un Hitchkock.

Sueurs froide, voilà une traduction curieuse pour un film tournant autour des vertiges du héros et dont le titre original « vertigo » était assez parlant.
Mais tout bien réfléchi, je trouve que le film souffle le froid et le chaud, donc la traduction française me choque moins.

Un policier à la retraite et souffrant d'un vertige plutôt paralysant reprend du service exceptionnellement pour enquêter sur la femme d'un ami.... Tin tinnnnnn (oui oui je vous jure c'est là qu'on trouve le suspens !)
En vrai c'est quand même un peu plus intrigant parce que la femme en question (Madeleine) semble souffrir d'une sorte de dédoublement de la personnalité, et revivre par moments la vie d'une aïeule qu'elle ne connait pas.

Le film se passe en deux temps, et je prendrai soin (si j'y pense) d'éviter l'évènement qui va bouleverser votre vie à jamais et vous empêcher d'apprécier le film en le regardant pour la première fois.

La scène d'introduction nous fait suivre une poursuite de police sur des toits, et on trouve Scottie (notre héros mais on ne le sait pas encore) dans une mauvaise posture, accroché à une gouttière, prêt à tomber, le vide l'appelle, un collègue l'appelle aussi (mais au dessus de lui) pour le sauver. Scottie tarde à attraper la main du collègue qui glisse et s'écrase sur le sol.
Après ça, nous sommes d'attaque pour le reste du film, et surtout on comprend tout de suite qu'effectivement le vertige de scottie c'est pas de la gnognotte !
L'histoire se met peu à peu en place : on suit l'enquête et la relation entre scottie et Madeleine, c'est pas désagréable, mais petit à petit, ça devient un peu monotone.

Et puis vient l'évènement dont je ne dirais rien, mais juste que c'est là que le film commence à prendre son ampleur, et la fin file en un instant.

J'ai beaucoup aimé le personnage de Madge, l'amie et amoureuse déçue de Scottie, je trouve qu'elle apporte un peu d'humour, de légèreté et en même temps un regard un peu plus « normal » sur l'histoire.

Le film est évidemment bien réalisé, avec quelques scènes vraiment bien foutues, une musique parfaite, de bons et beaux acteurs, bref il n'a pas volé sa réputation.
Malgré tout, j'ai trouvé quelques longueur, et j'ai moins été intriguée que ce que j'en attendais, ça reste bien mais je crois que j'avais mis la barre trop haut.

iori
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Visionnages - cru 2012 et Top 111 - films vus (hourra!!!!) Bon c'est déjà un début non?

Créée

le 17 mai 2012

Critique lue 377 fois

2 j'aime

iori

Écrit par

Critique lue 377 fois

2

D'autres avis sur Sueurs froides

Sueurs froides
Hélice
10

Madeleines proustiennes

Hitchcock grand lecteur de Proust? J'ignorais. Et pourtant, à (re)voir Vertigo, je m'émerveille devant ce fil solide enchaînant un film à suspense (tout comme la Recherche est à bien des égards un...

le 26 juil. 2011

134 j'aime

18

Sueurs froides
guyness
7

Comment je me suis réconcilié (ma vie artistique)

Nous trainons tous deux ou trois boulets sur le site. Des tares honteuses et presque inavouables. Le fait de détester les Inconnus (à travers leur télé, ma critique la plus haïe ici, avec un ratio...

le 31 janv. 2014

101 j'aime

102

Sueurs froides
Krokodebil
10

Variations troubles sur un homme tourmenté

Probablement le meilleur film du grand Alfred. Il y pousse à leur paroxysme toutes ses névroses, ses fétichismes et ses perversions. Le scénario même du film épouse ses états d'âme et la mise en...

le 3 janv. 2013

83 j'aime

8

Du même critique

Adults in the Room
iori
8

La dette qui avait trop de Grèce (ou l’inverse)

Voici un film qui illustre parfaitement une certaine idée du cinéma, celle qui permet à des orfèvres de s’emparer de sujets politiques difficiles, abscons et d’en donner une interprétation qui permet...

Par

le 24 oct. 2019

31 j'aime

Jalouse
iori
7

Le cas-Viard

Comme quoi c’est possible de faire une comédie qui force le trait sans tomber dans la danyboonite aigüe (une maladie de la même famille que la kev'adamsite ou la franckdubosquite). Karine Viard...

Par

le 14 sept. 2017

27 j'aime

9

Les Cowboys
iori
8

Kelly watch the stars

François Damiens dans un film qui s’intitule “les cowboys”, où il incarne un père de famille fan de country dans les années 90. Voilà une base qui donne envie. Envie de fuir bien loin. Sauf que ça se...

Par

le 18 nov. 2015

24 j'aime

7