Zéros de la résistance

Elle aurait pu être tondue après la guerre. Heureusement, le sens patriotique a repris le dessus !
Bon, on a fait tout un pataquès sur le livre inachevé et retrouvé pour matraquer ce film.
Ce n'est finalement qu'une histoire qu'on pense avoir déjà vu des quantités de fois, et sans originalité...
Et le "melting pot" qui n'a pas grand chose de français et qui entoure ce film, nous donne l'impression que ce récit se déroule nulle part : on s'attendrait presque à voir Bruce Lee et Omar Sy parmi les officiers allemands !
Le souci du détail, la réalisation et sa précision, en même temps que les images superbes aident à entrer dans une action que tout le reste démolit : si Matthias Schoenaerts fait une excellente composition en incarnant un officier boche plus vrai que nature, Michelle Williams est exécrable et ne fait pas illusion une seule seconde.
Quant à KS Thomas, elle semble ne pas croire en son rôle (on la comprend et on la plaint) et donne l'impression de le subir, nous aussi ! Lambert Wilson, acteur-caméléon, ici malheureusement sous-utilisé, est excellent et voilà au moins un vrai français dans cette suite qui se dit telle, seulement voilà, le vicomte n'a qu'un tout petit rôle et semble n'avoir été là que pour faire bien sur l'affiche, et il doit se débrouiller avec un texte et un personnage qui semblent bâclés. Tout comme la fin où il faut avoir enregistré ce que la narratrice chuchote pour bien comprendre faute de quoi on reste dans le brouillard. Bref, encore du bâclé !
Toutes choses confondues qui expliquent le crash financier mondial de ce film, et le bide en France lors de sa sortie : 240 000 personnes malgré l'intérêt qu'aurait pu susciter ce Roméo et Juliette franco-germanique à la sauce belgo-américaine...
Quant au piano-alibi, encore du réchauffé car c'est aussi du déjà-vu !
La une (RTBF) le 09.04.2018