Clint Eastwood signe ici un nouveau genre à sa bibliothèque. Une surprise certes mais que son succès soit totale, on ne pouvait pas le croire avant de l'avoir vu.


Quand vient le temps de rompre avec la vie, il est d'usage de renouer tout le bonheur vécu dans ses souvenirs. C'est ce que découvriront Michael (Victor Slezak) et Caroline Johnson (Annie Corley), frère et sœur dans le testament de leur mère. Ils aboutissent ainsi à une face cachée que leur mère vécu lors d'une escapade de son mari et de ses enfants.


Quatre jours, livrée à elle-même, Francesca Johnson (Meryl Streep) rencontra l'improbable : le véritable amour.


Un scénario tout à fait ordinaire mais une maîtrise des plus remarquables. L'approche diffère peu du concept, dès lors que l'introduction d'une passion engloutie par la routine vient éveiller ses sentiments. Robert Kincaid, interprété par Eastwood, apporte la poésie de l’amour à travers son voyage audacieux et hasardeux.


Leur rencontre est un délice sentimental qui suggère, malgré tout, des limites évidentes, bien que l’on se penche davantage sur un unique jugement. Loin d’être linéaire, au mépris d’une succession de banalités dépourvues de sens moral, la complicité, synonyme du « coup de foudre », entend embrasser la vision du choix passionnel. C’est en plongeant dans ce portrait dramatique que l’on en saisit toute sa beauté.


Ce grand homme qu'est Eastwood confirme son habilité à s'adapter à n'importe quel genre et à le rendre unique. La démonstration qu'il nous livre ici en est la preuve. Il emballe son amour pour le 7ème art dans une frénésie passionnelle et bien interprétée.


"Sur la Route de Madison" reflète pour moi l’une des meilleures romances de toutes les époques.

Créée

le 12 juin 2017

Critique lue 280 fois

Cinememories

Écrit par

Critique lue 280 fois

D'autres avis sur Sur la route de Madison

Sur la route de Madison
Sergent_Pepper
9

Vers l’unisson.

Un monde parfait avait tenté, après l’âpreté crépusculaire d’Impitoyable, d’insuffler dans le cinéma d’Eastwood la question du sentiment. Dans Sur la route de Madison, nul recours à la filiation ou...

le 29 mars 2015

92 j'aime

8

Sur la route de Madison
Ornithogaleenombelle
9

Critique de Sur la route de Madison par Ornithogale en Ombelle

De mes souvenirs, j'avais attribué un 8. A présent, je lui rajoute un point parce que j'ai eu la chance et le plaisir de voir ce film au cinéma, et en VOSTFR. Ce qui ne fût pas le cas, à sa sortie,...

le 15 juin 2015

72 j'aime

24

Sur la route de Madison
Rawi
8

Raison et Sentiments

D'emblée, il faut que j'avoue que ce film est, avec Breezy, mon préféré du cowboy californien. Oui, je suis une éternelle sentimentale. Je ne les ai pas tous vus mais je peux affirmer que ce sont...

Par

le 20 janv. 2018

57 j'aime

3

Du même critique

Buzz l'Éclair
Cinememories
3

Vers l’ennui et pas plus loin

Un ranger de l’espace montre le bout de ses ailes et ce n’est pourtant pas un jouet. Ce sera d’ailleurs le premier message en ouverture, comme pour éviter toute confusion chez le spectateur,...

le 19 juin 2022

22 j'aime

4

Solo - A Star Wars Story
Cinememories
6

Shot First !

Avec une production et une réalisation bousculée par la grande firme que l’on ne citera plus, le second spin-off de la saga Star Wars peut encore espérer mieux. Cela ne veut pas dire pour autant que...

le 23 mai 2018

19 j'aime

2