Étrange mélange que l'humour scatologique et réflexions sur la société...

Daniel Radcliffe continu de plus belle sa crise d’adolescence en brouillant les pistes et surtout, en voulant définitivement casser son image de magicien binoclard (Harry Potter).


Après avoir joué au théâtre (à poil) dans Equus de Peter Shaffer en 2007 et s’être offert une incursion dans le cinéma d’épouvante pour adolescents avec La dame en noir (2012), on l’a ensuite retrouvé dans Horns (2013) où il arborait les cornes du diable avant de le retrouver dans le psychédéliquement mauvais Guns Akimbo (2019).


Mais entre-temps, il n’était pas passé inaperçu (loin de là) en jouant dans le premier long-métrage du tandem Kwan / Scheinert. Swiss Army Man (2016) nous entraîne sur une île déserte où Hank est sur le point de se suicider jusqu’à ce qu’il découvre un cadavre sur la plage. Ce dernier sera sa « planche de salut » lorsqu’il découvrira qu’en dehors d’être doté de la parole, il possède aussi plusieurs pouvoirs surnaturels.


Autant vous dire que nous n’étions pas préparés à cela avant d’entamer le visionnage. Retrouver un Daniel Radcliffe dans la peau d’un cadavre pétomane avec ses innombrables érections intempestives… Non, définitivement nous n’y étions pas préparés. Surtout lorsque ce dernier utilise ses puissantes flatulences pour se transformer en "jetpack humain"


(séquences totalement WTF où Paul Dano s’agrippe à lui comme s’il chevauchait un jet-ski, se laissant propulser en pleine mer ou dans les airs…), pouvant aussi transformer sa bouche en lance-projectile ou utiliser son pénis en guise de… boussole.


D’où le titre du film qui signifie « couteau suisse humain ».


Mais en dehors de ses innombrables scènes de flatulences et d’érections ridicules, qu’est-ce que le film a réellement à nous offrir ? En dehors de ses nombreuses réflexions et remises en questions lénifiantes (sur la lâcheté du héros, sa timidité, sa frustration sexuelle ou encore son complexe œdipien). Bref tout cela aurait pu faire un bon court-métrage ou moyen-métrage, mais brasser autant de thèmes sur 90min, le film devient rapidement barbant, ridicule et potentiellement gênant.


Mêler humours scatologiques et réflexions sur le monde & la société, c’était osé, risqué et à en voir le résultat, il aurait été préférable de s’abstenir ou de le faire sous une toute autre forme…


http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger

RENGER

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