Une des intrigues les plus étranges qu'il m'ait été donné de voir. Pour cause : Hank, sur le point de se suicider, perdu sur une ile déserte, trouve Manny, un homme mort, échoué, qui se met à avoir des gaz propulseurs, régurgiter une eau potable, et autres prouesses corporelles hasardeuses. Bien entendu, la question de dualité réalité/hallucination se pose rapidement mais ce que l'on retient, c'est surtout l'inventivité folle des réalisateurs pour composer des scènes plus farfelues les unes que les autres. Avec le thème récurrent de l'acceptation de la bizarrerie, de soi-même, du bonheur, le long-métrage emprunte une substance dramatique pleine de poésie et de beauté. La mise en scène est somptueuse, nimbée de couleurs vives qui soulignent la nature sauvage et échappatoire. Paul Danno et Daniel Radcliffe sont géniaux, mais comment ne pas être gêné par tous ces dialogues et situations en dessous de la ceinture, même si on peut saluer ce jusqu'au-boutisme de l'absurde.