Talons aiguilles par Devotchkaia
Il est toujours un peu délicat, d'ailleurs, de faire un résumé des histoires tissées par Almodovar dans ses films. Parce que l'histoire de déroule sous nos yeux et ça fait parti du plaisir : on commence par quelques petits éléments épars qui ne nous renseignent qu'assez peu, puis au fur et à mesure, on comprend. Je ne regarderai jamais, je pense, un film d'Almodovar en ayant lu, précédemment, son synopsis. Voilà pourquoi je ne vous ferais aucun résumé du scénario, et me contenterais de vous décrire un peu l'effet que ce film a pu produire sur moi.
Il y a ces couleurs. Pas simplement au niveau de l'image, bien que cette esthétique est une des marques de fabrique du réalisateur. Mais les personnages, eux aussi, sont colorés, chacun représentatif de tant de caractéristiques qui les rendent unique, sensibles et touchants. Nous avons par exemple sous les yeux une jeune femme vêtue de tailleurs Chanel, arborant des colliers en perle, mais qui ne parvient pas à cacher, derrière ces artifices de styles, cette peur panique d'être abandonnée, cette espèce d'hystérie enfantine...