Edith et Paul coulent des jours heureux à deux. Mais quand leur fils parasite Tanguy, abandonné par son épouse chinoise, débarque un soir de Pékin avec sa fille, c’est leur paisible retraite qui est mise à mal.
Il est revenu et ils ne sont pas contents. L’enfant terrible contre ses parents indignes. Qu’est-ce qu’ils ont encore fait au Bon Dieu ? Le premier opus était un petit bijou de méchanceté virant sournoisement du « Je t’aime, Papa ! —Moi aussi, mon poulet » promis à la blessure par balle… de tennis. Un délice d’incorrection qui marqua son temps et la société de l’époque au point de maudire un prénom.
18 ans plus tard, l’idée de redonner vi(c)e aux antihéros pour qu’ils se prennent en pleine gueule la génération boomerang faisait sens. Las, l’effet nostalgique ne tient pas sur la longueur et la paresse ambiante finit par s’imposer. S’il est toujours plaisant de retrouver le couple Azéma-Dussollier, leur duo pépère, sur un même thème, ne varie guère. Quant à Tanguy – Eric Berger –, il maintient l’insipidité agaçante de son rôle. Le reste de la distribution – famille chinoise et amis persifleurs – sonne affreusement faux. Etienne Chatiliez et ses personnages ont vieilli, manquant de vivacité et de flair. Arthrose, prostate et Alzheimer bourgeois n’amusent pas. Le péril jeune et jaune frise l’irrespect. L’humour recyclé sent le renfermé dans ce grand appartement-témoin totalement désincarné.
5/10
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