L'Appel de l'aventure

Tarzan n'est pas loin d'être le film d'aventure que l'on attend depuis le formidable La Momie de 1999.
Il y a les paysages fabuleux d'Afrique, une histoire simple mais un scénario bien troussé, quelques acteurs charismatiques, comme Alexander Skarsgård et Djimon Hounsou, et surtout un personnage que tout le monde est censé adorer : Tarzan.

Ainsi, on peut se laisser porter au fil du fleuve ou de liane en liane, à la poursuite de Jane et des diamants, parmi les gorilles, gentils et méchants, et sous le regard sage des éléphants et les acclamations des esclaves reconnaissants.
C'est plein de bonnes intentions, c'est pur, on retrouve les scènes que l'on pouvait voir enfant (peut-être) en regardant la série avec Johnny Weissmuller.

Bien entendu, il faut pour cela passer outre les défauts inhérents aux blockbusters actuels : quelques dialogues méta (les personnages du film tentant de déconstruire le mythe de Tarzan pour mieux le justifier), la présence un peu vulgaire de Samuel L. Jackson, et le méchant de service incarné par l'inénarrable Christoph Waltz, qui joue le même rôle de film en film. À cela, il convient d'ajouter une bonne dose d'effets numériques, qui obtiennent souvent l'inverse de l'effet recherché quand la surenchère tue le grand spectacle.

En définitive, on aimerait presque voir ce film en série, afin de laisser le temps à Tarzan de vivre plus d'aventures, de combattre plus d'ennemis (sans devoir tout balancer en un seul film), et surtout de pousser à d'autres reprises son fameux cri... qui est tout de même un peu sous-exploité dans le film.