Le scénario du film Tel père, tel fils m'a rappelée tellement de souvenirs d'enfance (désolée, introduction un peu nulle avec un racontage de vie et non je n'ai pas été échangée à la naissance, du moins, je l'espère), cela me rappelle une série asiatique que j'avais vu où ils avaient eu aussi une erreur à la naissance, BREF : le scénario m'a directement parlée.

Ce qui m'a absolument plu dans ce film c'est la simplicité qu'il dégage malgré le problème présent dans les deux familles. Le scénario, l'intrigue... on comprend rapidement que le père Ryota Nonomiya est le père travailleur, parfois dur et absent et l'autre père qui est un père peu aisé mais présent et drôle. Les mères, quant à elles, font face à une situation difficile mais elles ne savent pas vraiment quoi faire et il semble que c'est bien Ryota Nonomiya, le grand riche, qui doit prendre la décision définitive et que les autres membres doivent un peu fermer leur gueule et suivre.
Les liens du sang sont-ils si importants qu'ils en ont l'air ? Se ressembler, physiquement, mentalement pour le bien de la famille et de l'image qu'elle donne dans son entourage sont-ils des choses aussi importante pour qu'un père et un gamin s'aiment pour ce qu'ils sont et ce qu'ils ont vécu ensemble en six ans ? J'avais tellement peur lorsque les parents Nonomiya commençaient à s'attacher à Ryusei... Je me demandais s'ils étaient pas hypocrites et qu'ils se voilaient la face pour finalement accepter l'échange et ainsi oublier qu'ils aiment Keita ? Non, va chercher Keita.

Ryota Nonomiya est au centre du film entouré de sa femme, de la famille Saiki et les deux enfants, lui-même ayant eu un père absent et une belle-mère, voulait rester vivre avec sa mère biologique et non sa belle-mère. Il se disait alors que son fils biologique et Keita ne voulaient sûrement pas vivre la même chose que lui et qu'il fallait absolument vivre dans sa famille biologique qu'importe les sentiments. Il essaye d'accepter et d'aimer son fils biologique, lui qui adore jouer aux jeux vidéos. Mais il a fait une fugue pour rejoindre son autre famille, Ryota se rassure en se disant "j'ai aussi fait une fugue quand j'étais petit", tel père tel fils, dis-tu ? Non, va chercher Keita.

Le film est réalisé d'une manière tellement simple, légère que je me suis laissée totalement emporter. Ce n'est pas dramatisé avec des chansons super dramatiques avec des effets de fous. Non, c'était simple, c'était beau, c'était léger. J'avais absolument besoin de ce genre de films en ce moment. Merci Hirokazu Kore-eda pour ce chef d'oeuvre.
S_O_Y
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le 6 janv. 2014

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S_O_Y

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