alors tu seras un film, mon fils !
La vie est un long fleuve tranquille au pays du soleil levant.
Hirokazu Kore-eda nous livre ici un drame social sobre mais efficace et riche en émotion, retenue émotive propre à la culture nippone.
Le thème de la paternité, de par le sang ou l'amour et le temps passé, est ici traité sans pathos excessif. Nous sommes pris dans l'histoire de ces 2 familles de milieux différents, découvrant que leurs enfants ont été échangés à la naissance, avec le choix offert à eux de devoir procéder à "l'échange"
Le film, ayant davantage de traits propres au documentaire et à l'album de famille, nous entraine dans le quotidien de ces familles, dont celui de la famille Nonomyia, qui semble bien réglé tel une horloge et où l'affection est assimilé à de la faiblesse, pour le père architecte dynamique, ce quotidien aisé s'écroulant comme un château de cartes avec la découverte de cet échange à la naissance, ce bouleversement est traité assez rapidement que pour en arriver rapidement à la rencontre des 2 familles.
Le questionnement du père Ryota et son apparente froideur l'éloignant de sa femme, en proie au doute et à la culpabilité d'une mère se questionnant sur son instinct maternel, l'amène aux idées tour à tour rationnelle et froides , en contraste avec la désinvolture apparente du foyer Saiki et du père . Mais les personnages ne restent pas cloisonnés, leurs deux univers si distants se rapprochant pour au final déteindre l'un sur l'autre
Le twist final n'est pas une leçon de morale mais plutôt une découverte de ce que signifie être père pour Ryota, son épreuve l'amenant à remettre en question tout ce qu'il tenait pour acquis
Le jeu d'acteur tout en sobriété est néanmoins riche émotionnellement, le jeu des enfants est surprenant, et détail pê trivial, il est toujours plaisant pour nous spectateurs des salles européennes, de découvrir un monde différent au travers de ce que nous avons en commun avec les spectateurs de l'empire du soleil levant . . . le rapport parents-enfants .