La première partie de ce nouveau Terminator est un régal pour scénariste.
Comment copier/coller les scènes du premier opus mais sans aucun sens du récit ? Tout est lourd, extrêmement explicatif (même si paradoxalement on n’y comprend pas grand-chose) et là où Cameron utilisait uniquement des images crues et froides pour dépeindre la traque de son robot tueur, Alan Taylor (un de ces nombreux cinéastes branchés, technicien correct mais dépourvu de sens artistique) se perd dans des dialogues sans intérêt.
Pire, l’idée de la réalité alternée, intéressante sur papier, aurait sans doute mérité mieux que ces apparitions spontanées et foutraques des personnages principaux des deux premiers Terminator.
Lorsque l’histoire bascule ensuite dans un 2017 quasi contemporain, le spectateur peut définitivement enterrer tout espoir de créativité. Le film se mue alors en blockbuster sans âme, peinant même dans ses scènes d’action tellement coupées à la serpe qu’on perd l’effet « cool » des robots se battant à mains nues.
On ne pardonnera pas non plus la fin qui n’explique en rien l’idée de base du récit et nous inflige un laconique « il reste encore beaucoup de questions » décidément bien à la mode en ce moment.
À croire que tous les blockbusters hollywoodiens ne sont plus que des épisodes à rallonge de séries TV…