Back to the future

Mais oui, ce nouveau Terminator est plein de bonnes intentions, et a même quelques idées pour lui. Bon, rien d'incroyablement original pour ceux qui ont déjà vu le second opus de Retour vers le futur, mais il y a de l'idée, et surtout une volonté de ne pas chier à pleine colique sur les films de Cameron.

Le T3, que seul les gens appréciant le bisseux bien gras peuvent trouver agréable (et encore, j'aime bien ça moi en général, sauf que là, non) , avait décidé de nier complètement la philosophie que développe Cameron dans son deuxième épisode, avec son fameux: ce qui doit arriver, arrivera, et tout est écrit, et bla et bla. Ouais, c'est ça... La conclusion du second volet qui nous déclarait que l'avenir n'est jamais écrit et qu'il ne dépend que de nous peut bien aller se faire mettre, parce que nous on veut que ça pète et de préférence avec un terminator à gros boobs.

Le Renaissance qui valait un peu mieux que le film précédent avait essayé de la jouer préquel pour ne pas rajouter de la matière à notre sac à vomi, mais il s'était planté dans les grandes largeurs ( ici pour ceux qui veulent avoir un avis plus détaillé sur cette chose), et de manière ironique pour un film portant ce titre, avait plus ou moins enterré la franchise.

Donc, ce film-ci a au moins le mérite d'essayer la seule approche possible pour faire un film après T2 (la question étant de savoir si c'est vraiment nécessaire?), à savoir utiliser le voyage dans le temps pour revisiter l'histoire originale. Le souci étant qu'on va forcément avoir droit à du fan service tout du long avec des grosses références " coups de coude, clins d'oeil" aux deux films de l'ami James.
Très franchement, je n'ai pas trouvé la première moitié si mauvaise que ça, même si elle est tout à fait symptomatique de la manière d'envisager les suites des films de l'époque glorieuse du blockbuster Hollywoodien.
Le film souffre d'un problème de rythme, de moments mal amenés et d'une action un peu molasse sans beaucoup de suspense sur la seconde moitié. On s'attend à autre chose, à une autre manière de créer l'action dans un Terminator. La conclusion par contre essaye de renouer avec le message de la fin de T2.

Un film avec des bonnes intentions, et des idées louables qui retombe comme un soufflé par la suite, à la fois par manque d'envergure, par manque de capacité à impliquer son spectateur, comme à créer un véritable suspense et peut-être aussi à cause du fait que les meilleures scènes ne fonctionnent qu'en référence aux œuvres de Cameron.
Bah, au moins, ça donne envie de revoir les deux premiers, et puis, au final, ça se regarde.
James Cameron a du être passablement déprimé par les films précédents pour considérer celui-ci comme un troisième épisode légitime, mais quelque part, je comprend pourquoi il pense ça.