Beauty spot... cela a failli être le titre du film. "Grain de beauté", en référence au film de 1930 en noir et blanc de Pierre Caron et Léonce Perret comédie musicale, mais aussi au grain de beauté que Georges Valentin dessine sur le visage de Peppy Miller, en lui disant que pour devenir une bonne actrice il faut quelque chose que les autres n'ont pas. Mais finalement, ce titre ne sera que celui d'un film dans lequel Peppy Miller joue, et The Artist, plus universel, sera préféré. Puis c'est un enchaînement de contraires: alors que Georges Valentin ne fait que descendre des escaliers, ce qui annonce sa chute, eppy Miller ne fait que les monter. Alors que Georges Valentin, star du muet, chute à l'arrivée du parlant, Peppy Miller, figurante du muet, explose avec le parlant... tout diffère de ces deux personnages (jusqu'aux habits blanc de Miller et gris-noir usés de Valentin). Pourtant tout les unis, les rapproche. Le domestique que Georges Valentin renvoie faute de moyen est engagé par Peppy Miller, les meubles de Georges Valentin mis aux enchères pour gagner de l'argent sont rachetés par Peppy Miller... Mais de la gloire, de la richesse, du luxe, ce qui triomphe c'est l'amour. Le film est bourré de références aux anciens films, comme Chantons sous la pluie ou La Foule (de Murnau) entre autres. Tourné à Hollywood pour plus de réalisme, avec des acteurs français (Dujardin Bejo se retrouvent de nouveau côtes à côtes) et américains (Newman entre autres), ce film a donc fait logiquement triomphe dans le monde entier, avec le langage universel des gestes. Le choix des acteurs a été important, car il fallait des acteurs qui utilisent leur corps dans leur expressions, puisque leur langage serait muet. Et c'est pour cela que Michel Hazavanicius a écrit ce film pour Bérénice Bejo et Jean Dujardin, et que sans eux, sans doute le film n'aurait pas été aussi bon ou n'aurait pas existé. Sans compter sur Thomas Langman, producteur joueur, qui a pris des risques, fait un pari, payé de sa poche, pour faire un coup de poker...
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