En sortant, j'ai résumé ma pensé par un tweet : "Gros boulot des sourcils et des dents de Jean Dujardin. Globalement c'est un peu longuet quand même..."
Voilà le fond de ma pensée.
C'était une belle idée de vouloir replonger dans l'âge d'or du muet, dans cette esthétique si particulière, mais nous ne sommes plus dans les années 20, et vouloir rendre hommage au muet en 2011 ne peut n'être qu'un copier/coller des techniques d'antan.
The Artist est un essai louable. Pour un court métrage. Parce que 1h30 c'est long. Et même si je trouve Jean Dujardin et Bérénice Béjo très sympathiques, leurs gesticulations ont finies par me fatiguer. L'émotion de leur histoire n'est pas venue jusqu'à moi.
Dernière chose sans lien direct avec l'écriture du film, mais qui participe sans doute à mon avis : le public de 1929 n'est pas le même que celui de 2011.
Lors des premières minutes, quand j'ai esquissé un rire, ma voisine de rangée s'est retournée surprise. Comme quoi il y a encore des gens qui sont adeptes du silence au cinéma. Mais le plaisir du muet, vient, il me semble, également de l'ambiance qu'il régnait dans les salles entre les spectateurs, à se taper sur l'épaule les uns des autres et rire aux éclats ensemble. Que nous n'avons plus.
Face à The Artist je me suis sentie bien seule. Et j'ai baillé.
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