You're entering a world of pain, Larry
On avait vu le potentiel des frères Coen depuis leur premier film. Ils avaient réalisé quelques excellents films comme Arizona Junior mais ils n’avaient pas réussi à les enchaîner.
Après leur chef d’œuvre, Fargo, exceptionnelle comédie très noire, on attendait beaucoup de The Big Lebowski, qui reste dans la mouvance du précédent film. S’il est bien moins noir et bien plus léger, le film légendaire des frères Coen est tout aussi remarquable, avec un casting tout aussi impressionnant (voire même plus) et une histoire encore moins importante que celle de son aîné. The Big Lebowski compte donc l’histoire d’un branleur et de son meilleur ami, bien moins idiots qu’ils n’en ont l’air (ce qui n’est pas si compliqué), embringués dans une histoire improbable qui les dépasse et qui, au final, n’intéresse absolument pas les Coen. Ce qui les intéresse, ce sont les mésaventures du Dude et de sa voiture. Avec un script aussi réussi et passionnant, il ne leur manquait plus que des acteurs au niveau du texte. Si Jeff Bridges et Julianne Moore sont remarquables et que les autres seconds rôles se démarquent bien, on est obligés de signaler l’immense John Goodman, qui domine le film de la tête et des épaules, souvent ridicule, constamment attachant. Dès qu’il apparaît, le film est hilarant, à en pleurer par moments.
Entre scènes iconiques, dialogues bien ciselés et acteurs inoubliables, The Big Lebowski définit à lui seul ce qu’est un film culte. Ce n’est pas un chef d’œuvre, juste un film inoubliable.