Je suis venu pour la fellation, je suis resté pour les plans de l'autoroute
Comme la plupart des gens qui ont regardés the Brown Bunny, la mention de cette fameuse scène de fellation par Chloé Sévigny m'a intrigué. Pas que je trouvais l'idée excitante, mais plutôt car je me demandais si l'inclusion de cette scène n'était pas purement gratuite de la part d'un réalisateur aussi impliqué dans le tournage de son film.
En conclusion, cette scène n'est effectivement pas gratuite et se justifie totalement dans le cadre de l'histoire qui nous est raconté, même si celle-ci passe par beaucoup de silence et de plans sur l'autoroute en compagnie de Vincent Gallo au volant de son van et d'un fond sonore entre folk et jazz.
Je ne raconterais donc pas l'histoire car il faut la vivre et la voir se développer pour la comprendre et non pas seulement la lire. Le regard bleu puissant et perdu de Vincent Gallo guide nos pas dans sa vie et son rapport avec des femmes qu'il croise au cours de son route. Malgré le plaisir et la détente ressenti à suivre le voyage de Vincent Gallo, les différentes scènes ont toute un sens et servent à établir son personnage et sa vie jusqu'à ce que la conclusion éclaire totalement le sens de son errance.
Il y a d'autres manières moins subtiles, et pas moins efficaces, de parler de ce sujet mais The Brown Bunny le fait avec beaucoup d'intelligence a condition que l'on fasse preuve de patience et de compassion.