Même si on sent clairement que le but est de dénoncer l'artifice d'Hollywood qui engendre des personnes vides, fades et peu passionnés par le cinéma ; alors même qu'au casting figure une certaine Lindsay Lohan, représentant à elle seule cet outrage de la chirurgie et de la drogue que Los Angeles peut engendrer en tuant une jolie jeune fille au joli minois, le film n'en reste pas moins chiant, à des kilomètres du spectateur qui n'entre jamais vraiment dans cette histoire de jalousie.
Il y a pourtant une ambiance, un voile sous ce soleil éclatant qui fait paraître la ville plus sale que pimpante ; et puis l'histoire, le thriller qui aurait pu être efficace n'arrive que tardivement pour mieux rater ses effets. Avant cela il nous faudra tourner autour de personnages creux et insipides, qui aiment beaucoup parler sans avoir pourtant rien à dire. Maps to the Star avait au moins le personnage de Julianne Moore pour rendre son récit un tant soit peu captivant. Là on reste surtout bouche-bée face au visage de Lindsay et aux talents d'acteurs invisibles. Si le cinéma sert de prétexte, on sent clairement que personne n'en a rien à foutre, sauf peut-être l'assistante, mais au fond le film vise clairement le triangle amoureux, plutôt que la satire sur le milieu corrosif du cinéma.
The Canyons aurait pu prendre de l'intérêt quand il montre son vrai visage mais le rythme ayant déjà plombé le spectateur, il ne nous reste pas grand chose pour apprécier l'intrigue.