Schnell Gericht Herold

Allemagne, 1945, 2 semaines avant la guerre.

Un déserteur trouve un uniforme de Capitaine et c'est le début d'un cercle vicieux qui va le mener à commander des horreurs pour maintenir sa supercherie et donc sa vie.
Ce film est presqu’entièrement en noir & blanc et propose une photographie assez magnifique, les acteurs jouent tous très bien, la tension est palpable mais aussi les faux-semblants. En effet, le Capitaine recrutera des hommes pour sa « mission » et tous ne sont pas dupes et ça se voit dans le regard de certains.
Tout n’est pas parfait, notamment dans le rythme car j’ai trouvé que le film traînait en longueur, surtout dans le dernier tiers et que certains événements étaient amenés assez maladroitement.
Mais tous ces défauts s’effacent devant l’ambiance (sublimée à certains moments par une musique qui dérange au plus profond de soi) ou les thèmes abordés comme la description de cette Allemagne de la fin de la guerre et la tentative de sauver la face. Ce film est tiré d’une histoire vraie et les dialogues de certaines scènes sont tirés des transcriptions officielles.

La projection était dans le cadre de la Cinexpérience #91 et le producteur, le réalisateur et l’acteur Samuel Finzi étaient présents.
Ils nous expliqué à quel point le montage financier a été difficile. Il existe en Allemagne des croyances sur une Wehrmacht propre n’ayant jamais participé à des pillages, des massacres ou des viols. Et a priori des sociétés comme Arte Allemagne ne veulent pas de film exposant cela.