Un peu trop superficiel

Après avoir découvert The Fall qui s'est avéré être une belle claque visuelle servie par une histoire plutôt intéressante, j'avais envie de continuer à découvrir Tarsem Singh. Le cinéaste indien n'est pas du genre prolifique et The Cell semblait jouir d'une certaine réputation auprès de quelques personnes. De manière globale, ce film est assez sympathique, mais souffre quand même de lacunes et d'un manque de profondeur dans le traitement du sujet.

Le gros point positif est évidemment la photographie chez Singh, toujours ultra travaillée, offrant des plans qui visuellement en jettent un maximum. Que ce soit lors de l'introduction ou lors des vingt dernières minutes, nous sommes dans un univers haut en couleur, proche du style de Dali pour la peinture ou de Jodorowski si on doit peut-être comparer Singh avec un autre cinéaste.

Malheureusement, cette image peine à cacher un scénario somme toute trop léger. Si l'enquête de police se révèle classique mais pas forcément inintéressante, nous pouvons clairement regretter un traitement psychologique des personnages qui reste trop en surface, hormis peut-être celui du serial killer qui devient l'objet de l'analyse.

Le point de départ est assez intéressant puisqu'on pénètre l'esprit des gens dans le but de les aider. Mais là aussi, le cinéaste ne va pas assez loin dans le sujet qu'il tente de traiter. Des lacunes se démontrent sur le final, avec une fin que je considère comme un peu bâclée.

Par contre, je trouve le casting assez réussi. Jennifer Lopez n'est pas mauvaise dans son rôle, mais ce sont surtout Vince Vaughn (dont le personnage méritait justement un traitement particulièrement plus important) et Vincent d'Onofrio (assez génial) qui tirent très clairement leur épingle du jeu.