Un film d'épouvante moderne (avec son incessante BO hard rock métallique qui désamplifie le côté sombre et mystérieux) mélangeant le thriller au slasher. Un "Saw" de seconde zone après tout. Logique : le réalisateur n'est autre que le scénariste des "Saw" 2 et 3. "The collector" est un thriller rondement et basiquement mené car le réalisateur n'apporte pas de sang neuf à ce huis-clos monté par ailleurs nerveusement, et ce grâce à ses mouvements de caméra limpides qui font qu'on ne décroche jamais. Très bon point de la part du réalisateur. Je peux aussi dire qu'il s'agit d'un slasher car on est ici dans un survival dans lequel le héros s'en prend plein les dents (c'est le cas de le dire !). Slasher encore de part ses incessants rebondissements qui nous font penser un coup à "Souviens toi..." et l'autre coup à "Sexcrimes". Pas de nouveauté donc, si ce n'est la violence qui allie le gore à la "Hostel" et qui ici prend tout son sens pour tous les amateurs du genre. Le scénario avait tout pour plaire, mais une fois dans la maison, le script ne fait voir sa machette que pour les scènes violentes et gores, très bien tournées rappelons-le. Ici, l'interprétation est tout bonnement mauvaise et l'on raccroche pour les mimiques de Juan Fernandez qui avait débuté en compagnie de Charles Bronson sur "Kinjite, sujet tabou". Au final, "The collector" reprend les codes du film d'épouvante moderne ("Saw", "Silent hill") et l'on nage dans les pérégrinations de cette famille prise au piège. Spectateurs, nous avons affaire à un thriller de seconde zone qui vaut pour son dernier retournement de situation complètement appréciable. Pour ça, ne le manquez sous aucun prétexte ! Interdit aux moins de 16 ans.