Avec d'être un film ou même un comic-book The Crow c'est d'abord une histoire tragique, celle d'un homme du nom de James O'Barr, un homme cherchant à vivre de ces dessins qui se voit perdre l'amour de sa vie renversé par une voiture alors qu'il n'a que 18 ans, après un passage chez les marines afin d'oublier sa douleur O'Barr revient aux USA avec l'intention de tuer le conducteur ivre qui a pris sa femme, mais voila ce dernier est mort de cause naturelle, O'Barr catalyse alors sa douleur en usant de sa passion, ainsi il va créer une histoire nous racontant la quête de vengeance d'un mort revenu de l'haut delà venant faire payer ceux qui ont pris la femme de sa vie, sans s’étaler sur le chef d'oeuvre O'Barr ce dernier offre une histoire prenante et touchante nous montrant un héros loin des canons habituels.


Et c'est ainsi que l'on arrive à l'adaptation cinématographique, contrairement à ce que l'on pourrait penser le film aurait pu être très différent de son résultat final mais grâce à la volonté d'Alex Proyas et de l'acteur Brandon Lee qui incarne le personnage principal Eric Draven le rendu final -bien que différent du comics- en reprend parfaitement l'essence et nous offre une oeuvre culte.


Dès les premiers instants, avant même de poser les personnages le réalisateur insiste d'abord sur la ville, mettant en avant son architecture gothique, l'esthétique et la photographie sont les premiers éléments qui font de ce film une oeuvre culte mais à l'instar du comics ce qui va nous passionner c'est la quête de vengeance de cet homme, Eric Draven.


Alternant les séquences d'actions avec des passages plus intimiste et des flashback du passé nous suivons la quête de notre héros dans son besoin d'enfin retrouver la paix, la performance de Brandon Lee est remarquable, pouvant rendre son personnage très dur mais en lui laissant un coté mélancolique mais apportant aussi un certain humour parfaitement maîtrisé, il rend totalement iconique ce tueur romantique aidé par la mise en scène insistant la quasi-invincibilité de cet homme en quête de vendetta.


Proyas n'hésite pas à placer des intrigues secondaires laissant ainsi les personnages secondaire participer à l'évolution du film et lui donnant une meilleure consistance.


Tout comme le comics le film retranscrit au final parfaitement l'essence de ce que voulait transmettre James O'Barr, à chaque page on sentait son besoin de catharsis, ici c'est la même chose, on vit l'histoire du héros, on s'y attache et on souhaite le voir réussir car avant d'être une oeuvre violente, The Crow est une histoire des plus humaines, une histoire d'amour mis en scène d'une manière inédite.


Alex Proyas ne puise pourtant pas seulement dans le comics, il le transcende dans son exécution via des inspirations multiples dont par exemple la série animé Batman, (certaines scènes de The Crow semblent parfois directement calqué sur le film d'animation Batman contre le Fantôme Masque de Bruce Timm et Eric Radomski)


Ajouté à cela la bande son de Graeme Revell qui colle parfaitement à l'ambiance et il est difficile de reprocher quelque chose au film qui à sa manière pose une première pierre de ce que doivent être les adaptations de comics des prochaines années et il est affligeant de constater que 3 ans plus tard l'adaptation du comics Spawn sera une catastrophe alors que The Crow fait tout le travail.


Pourtant The Crow est aussi une oeuvre culte pour un passage plus sinistre, lors d'une scène où Brandon Lee se fait tirer dessus à blanc l'un des projectiles resté dans le revolver lors d'une utilisation précédente atteint l'acteur à l'abdomen qui décède quelques heures plus tard, la numérisation fera son travail, donnant l'impression que Lee est là tout le film alors que sur certaines scènes il est en réalité déjà mort, cette triste histoire est d'autant plus glauque car l'acteur devait se marier après la fin du tournage, The Crow est définitivement une histoire de souffrance mais aussi de carton au box-office, aujourd'hui référence absolue du cinéma à l'inspiration gothique The Crow s'apprête à revenir sur le devant de la scène avec un reboot mettant en avant l'acteur Jason Momoa.

MrJ
9
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le 23 oct. 2016

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MrJ

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