De film au destin funeste pour son héros de fiction,THE CROW s'est transformé en un film au dessein funeste. Adapté d'un comic book noir signé James O'BARR, THE CROW nous entraîne dans un univers oppressant permettant à son réalisateur Alex Proyas de coller au plus près avec l'univers de la BD, se démarquant d'un sujet bateau à savoir : la vengeance et l'amour éternel. Car il s'agit bien d'un film romantique au niveau de sa narration, contrasté par cet univers sombre où l'amour d'un couple est souillé par un viol et un double homicide montrant aux spectateurs médusés que l'homme n'est plus. Seul un miracle en la personne d'Eric Draven (Brandon Lee) - revenu de l'au-delà tel un ange déchu - redonnera un peu d'humanité à la noirceur du récit. Devancé par un corbeau - messager de sa quête de vengeance - Eric abattra son courroux sur le mal gangrénant la ville en flamme durant «la nuit du diable». Le bien et le mal sont présents à chaque plan du film, lors d'une réunion organisée par Top dollars (Michaël Wincott) et sa horde d' assassins où Eric Draven s'invite en s'asseyant en tailleur face à ces meurtriers surpris par la présence de cet être fantomatique, (scène reprise dans « The Dark Knight » de C.Nolan). Qui est cet ange de la mort insufflant un nouvel espoir à une humanité perdue, tuant tous ceux qui ont mis fin à son amour ? La réalité rattrapera la fiction quand Brandon Lee trouvera la mort sur le tournage, donnant au film cette aura unique.