Entre la comédie chorale guimauve hollywoodienne ou le duo tragi-comique de deux protagonistes que tout oppose mais qui finissent ensemble parce que la vie c'est rose, la romance du vingt-et-unième se noie sous les clichés.
Ici, nous sommes face à la romance du quotidien sans violons ni fioritures. A mon sens, cette épuration du sentiment est souvent bénéfique à la qualité du résultat. Seulement dans le cas de The Deep Blue Sea, la profondeur manque. Les acteurs font leur boulot, ce ne sont pas non plus des amateurs, mais c'est peut-être ce qui aurait pu donner un peu d'envol à ce film. Les dialogues sont bons, la mise en scène ne s'écarte pas du classicisme théâtral dont est issu l'histoire. Bref on s'ennuie un peu.
A noter l'atroce introduction de la musique d'accompagnement. Assourdissante dans la scène d'ouverture et dans celle de fin, on tranche carrément avec la retenue de l'ensemble. C'est à croire que le réalisateur a voulu souligner l'absence de violons au fil de l'histoire en s'en donnant à coeur joie dans ces deux scènes.