The Descent est un film d'horreur qui manque cruellement d'originalité de par sa constante prévisibilité. Le film de Neil Marshall séduit par ses nombreux jump scare et l'idée de la caverne est pas mal. Mais qui dit caverne, dit obscurité, et très vite l'assombrissement lasse. Si l'idée était de ne pas montrer les monstres de manière à amplifier le mystère/la surprise, ça aurait pu marcher mais on finit par les voir très bien donc ça n'a pas grand intérêt. Les créatures sont bien faites (parfois synthèse, parfois maquillage), en fait c'est le subtil mélange entre les vampires mutants de Blade et les Orcs du Seigneur des Anneaux. Le long-métrage raconte les mésaventures de 5 ou 6 jeunes femmes à qui il arrive des bricoles. Cette idée respecte la logique classique du film d'horreur selon laquelle en général de jeunes adolescents (3 jeunes hommes, 3 jeunes femmes) se font éliminer un par un jusqu'à ce qu'il ne reste plus qu'une dure à cuir, la survival girl. Ici, l'ennui, c'est que tous les personnages sont des femmes et par conséquent dans le noir, on ne les reconnait vraiment pas, on surtout a du mal à s'attacher à l’héroïne (dont la folie effraie encore plus que les monstres) qui n'est pas sans rapeller Béatrix Kiddo. Dénué de sens et agaçant par ses couleurs criardes (ocre & verdâtre) le film vaut largement le détour pour les fans du genre car c'est un des seuls véritables films d'horreur qui mélange habilement gore et épouvante. En effet, d'ordinaire c'est soit l'un , soit l'autre mais il n'y a pas vraiment fusion entre les deux. Un film à voir sans réfléchir.