Quatre ans après le succès fulgurant de The Descent, les producteurs avides de billets verts ont décidé.de faire une séquelle logique commençant là où le premier finissait. D'emblée, vous vous posez une immense question : à la vue du final du premier opus, comment allaient-ils faire une suite ? La réponse est simple : The Descent 2 n'est pas la suite du film que vous avez vu en salles, du moins pas de celui proposé en Europe mais bel et bien de celui diffusé aux États-Unis, où notre héroïne survivante sortait de la grotte et se voyait confrontée le temps d'un dernier jump scare à sa rivale Juno.


C'est donc ici que commence cette séquelle désormais réalisée par Jon Harris, monteur du premier film dont c'est le premier passage derrière la caméra... Suite de commande aberrante depuis sa mise en chantier, The Descent 2 va s'embourber dans le gros n'importe quoi dès le début du film pour nous jamais s'arrêter. Ainsi, nous découvrons notre chère Sarah, retrouvée par les autorités et sensément amnésique, qui se voit ré-embarquer dans la grotte sanglante sans rechigner avec à côtés la crème des sidekicks improbables, à savoir un vieux shérif suspicieux, son adjoint bête comme ses pieds et trois spéléologues confirmés.


Exit la logique : on est là pour des frissons ! Le thème du survival sauvage imaginé par Neil Marshall passe à la trappe, au même titre que l'équipée entièrement féminine ; ce nouvel épisode joue la carte de la débilité pseudo-sérieuse où nos intrépides héros vont au fur et à mesure s'aventurer dans la mouise tête baissée avec une bêtise déconcertante. De plus, outre les rebondissements abracadabrantesques qui défilent durant ces éprouvantes 90 minutes, nous faisons face à la mise en scène ratée de Harris qui délaisse l'obscurité naturelle proposée par Marshall pour éclairer le décor.


La grotte devient donc constamment éclairée par on ne sait quelles lumières, enlevant toute la tension du premier film et ajoutant un peu plus de grotesques à certaine situations (comme ce spéléologue qui a besoin d'utiliser une caméra infra-rouge pour voir ce qui est visible à deux pas). Ainsi, The Descent 2 accumule les clichés, défauts et autres absurdités scénaristiques époustouflantes pour cette suite opportuniste qui n'aurait d'ailleurs en toute logique jamais du voir le jour.

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le 19 avr. 2019

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