Le monde où Alzheimer s’était généralisé.

The giver s’inscrit dans la norme actuelle du film dystopique “grand public à partir de 13 ans”: un monde sur-organisé, une jeunesse qui n’a pas le choix, des adultes inexistants, et un héros “différent” qui va venir perturber tout ça.

Ici le début évoque forcément divergente puisqu’une cérémonie va avoir lieu pour assigner à chacun son rôle dans la société.
Notre héros se retrouve “comme par hasard” avec le rôle le plus énigmatique: celui du passeur, à qui va être confiée la mémoire de l’humanité - rien que ça - , et notamment de ce qui a été si bien supprimé de la société: les sentiments et tout ce qui en découle: guerre, amour, douleur, joie…
On se demande bien pourquoi il est tellement important de garder ça en éveil quelque part alors que ça va totalement à l’encontre de l’organisation de la société. Et à vrai dire c’est là que j’attendais des explications qui ne sont jamais venues. C’est idiot, ça serait comme garder la bombe atomique alors qu’on sait ses ravages...

Mais on ne va pas trop chipoter non plus sur le pourquoi du comment.

Il suffira de se dire que c’est comme ça, et on arrive à suivre sans trop de peine notre héros, à se dire qu’en effet ça doit faire un choc de tout découvrir comme ça, de remettre en cause ce avec quoi on a toujours vécu.
Ici le passage de l’ignorance au savoir est figuré par un film noir et blanc qui se colore avec l’arrivée des sentiments.
C’est assez bien pensé, on apprécie l’effort, mais on regrettera quand même que le film semble si vide une fois qu’on a dépassé les présentations (nous faisant découvrir la société parfaitement parfaite du film, et révélant au héros notre société parfaitement imparfaite).
Le reste est niais et pénible, et en plus le héros et ses amis ne sont pas particulièrement attachants (mais je n’ai peut être pas l’âge requis pour bien juger de ça). Sans parler de la façon dont

Un film qui aurait eu plus d’impact s’il était venu plus tôt, alors qu’aujourd’hui il est noyé dans la masse de films du même genre qui envahissent nos écrans.
iori
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le 3 janv. 2015

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