The Giver - Le Passeur par Baron Samedi
The Giver : Alors qu'il termine ses études, Jonas va être désigné pour être le nouveau Passeur. Dans ce monde où les émotions ont été bannies et où tout repose sur des règles très strictes, il va être initié au passé de l'humanité, aux guerres, aux violences, aux émotions humaines, à l'injustice... Et fera tout pour que le reste de sa colonie accède à ce savoir perdu.
Très moyen.
Nombreux sont les films ayant traité de sociétés totalitaires, dans lesquelles tout est sensé être maitrisé et contrôlé (Bienvenue à Gattaca, V pour Vendetta, etc...). il est vrai que peu d'entre eux sont voués à un public "jeune", même si on pense nécessairement à Hunger games.
Ici, seuls ceux qui ont accès aux connaissances du passé voient la vie en couleur. Une grande partie du film est en noir et blanc pour illustrer l'ignorance et le conformisme de rigueur. Le propos est donc rapidement caricaturé, et on tombe dans une inévitable impression de déjà-vu (en mieux...) et de facilité abusive.
Soit, si c'est un choix pour que les plus jeunes pige le message, admettons, mais le film souffre également d'un gros problème de rythme. Trop lent, ennuyeux, avec un casting inégal et auquel le spectateur que je suis n'a pas porté beaucoup de crédit ni d'intérêt.
La bonne idée du film consiste en la transmission d'images de l'ancien monde, mais celles-ci, si elles sont parfois très fortes et font partie de notre histoire (l'Homme de Tian'anmen ou encore Mstislav Rostropovitch jouant devant le mur de Berlin il y a 25 ans précisément) elles sont en décalage total avec le public visé, sauf à ce que je sous-estime les adolescent(e)s...
Un film très moyen, adapté d'un livre qui souhaitait justement donner l'accès aux plus jeunes à la conscience de ce qu'une société totalitaire pouvait apporter comme lot de désespoir et d'indifférence.