C'est beau comme une pâtisserie Mendl's !
L'ennui, quand-on habite en campagne; c'est que rares sont les salles qui projettent des films qui sortent des sentiers battus des gros blockbusters à l'américaine. Ce n'est donc pas sans peine que j'ai finie par me glisser dans une de ces salles obscures qui projettent des films à des horaires improbables dans le secret espoir que le grand public ne soit pas inquiété par ces honteuses séances... et le moins que l'on puisse dire c'est que je n'ai pas été déçu par le résultat de ma quête.
Une fois encore Wes Anderson signe un film d'un incroyable esthétique, tout ici est parfaitement bien pensé et réfléchit. Rares sont les oeuvres qui peuvent se vanter d'allier aussi habilement les différentes techniques de production. Entre fiction et animation, Wes Anderson use de tous les arts pour recréer ses scènes, et ainsi réussir à faire de son "Grand Budapest Hôtel" une toile de maître.
Le récit mêle quant à lui situations loufoques et épopée romanesque le tout avec brio. La narration est frénétique, comique, enthousiaste. Dans cet univers cartoonesque rien ne semble impossible pour nos protagonistes.
Voilà ce qui provoque tout le charme du cinéma à la Wes, un subtil mélange entre virtuosités techniques (photographie, cadrage, musique) et prestidigitation naïve.
"The Grand Budapest Hôtel" est une exquise pâtisserie, oui, mais de chez "Mendl's", s'il vous plaît !