Je n'étais pas censé voir ce film avant longtemps. mais un pote a insisté pour que je le voie au plus vite. Je me souviens qu'à la sortie de ce film, il y a eu pas mal de bruits du fait que le réalisateur se serait permis de découper son histoire à la manière d'une fiction, ce qui peut laisser le spectateur sceptique quant à la véracité du déroulement. Au fond, peu importe que ce soit vrai ou non, ce qui importe, c'est l'histoire qui nous est contée et l'efficacité de l'oeuvre en tant que divertissement. Car l'art, et peut importe que ce soit social ou décérébré, n'est jamais qu'un produit de divertissement. Ce n'est pas l'art qui procurera aux dirigeants un cerveau, ce n'est pas l'art qui va sauver donner un job au mendiant... Non, l'art, c'est juste une échappée à notre monde, un produit de consommation qui nous permette d'oublier nos tracas du quotidien. Cretains, évidemment, verront dans l'art un moyen de réflexion par rapport à leur activité journalière, mais je pense que malgré tout, que le cerveau soit actif ou passif, ça ne reste malgré tout qu'une forme d'entertainment car le bénéfice du spectateur se situe chaque fois au niveau du mental.

"The King of the Kong" est un documentaire qui suit vraiment le canevas d'une narration fictive. On nous présente une situation, des personnages, un objectif, des conflits. C'est plutôt bien foutu, peut-être que ça manque d'approfondissement parfois, notamment pour les intervenants secondaires, mais Seth Gordon tient toujours son sujet en avant. Les diverses péripéties sont assez fortes et le spectateur est véritbalement plongé au milieu de ces conflits. Ce qui est fort aussi, c'est d'avoir su ramener les personnages à quelque chose de simple et ainsi le récit se déploie de façon très manichéenne (le gentil contre le méchant). La dernière force du réalisateur, c'esty de présenter les personnages tels qu'ils sont : si le spectateur pourra se moquer, Seth ne se montre pas méchant, même si on sent la volonté de faire de l'humour.

Visuellement, on a toujours le plan qu'il faut au bon moment. C'est surtout ça (en plus de cette simplification des personnages) qui peut rendre le spectateur sceptique quant au degré de vérité. Seth Gordon trouve toujours les images nécessaires pour amener le conflit à son paroxysme. Les personnages de son film ont vraiment la gueule adéquate. Le méchant ressemble étrnagement à Ben Stiller lorsque ce dernier incarne un méchant vaniteux imbu de lui-même ; dans le rôle du gentil, je ne sais pas trop, je n'ai trouvé que Greg Kinnear pour l'instant. On pourrait peut-être reprocher au réalisateur de sombrer parfois dans le pathos un peu facile, notamment avec l'aide de violons surlignant bien l'idée déjà émise à l'image, mais globalement il faut avouer que ce petit drame touche.

Bref, "The King of the Kong" est un documentaire qui peut laisser sceptique quant à son honnêteté par rapport au traitement, mais qui passionne par son univers et le drama absurde qui s'y déroule.
Fatpooper
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le 22 sept. 2013

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