J'aurais aimé en dire du mal.
Sincèrement, j'aimerais dire que Luc Besson ne fait que des grosses merdes, que le réalisateur n'a jamais rien fait de bien depuis le 5eme Element, et patati et patata, mais c'est relativement faux. La dernière demi-heure de son Jeanne D'arc étaient très bons et il peut faire des films bien foutus
Ok, certes, "The Lady" est loin d'être un film inoubliable, mais c'est loin d'être mal filmé, le casting est bon, on ne s'ennuit pas dans les 2 heures de biopic, le scénario (pas de Besson,mais retravaillé par lui) évite d'être attérant. A vrai dire, on est presque étonné de lire "Luc Besson" à la fin du film, tant c'est académique. Parfois trop. J'ai compris qu'on allait chercher à me faire pleurer à certains moment (musique classique) et ça en devient un poil ridicule dans les enjeux. (Difficile de nous faire pleurer sur le sort d'une femme enfermée dans sa propre maison, quand on a vu un peu plus tot ses partisans être enfermés dans une cage pour chien ou pire...)
Il reste qu'on trouve ce que Luc Besson sait bien faire : le découpage (Besson est bon sur le montage de ses films, re-regardez bien le 5eme Element, certaines scènes sont découpées à la perfection, le timing est impeccable) et les femmes fortes (Nikita, Lelou, Jeanne d'Arc.) L'idée de montrer la vie de Michael Aris, professeur d'université typiquement anglais, presque banal, dont la femme devient tout à coup une figure de la non-violence dans un pays lointain. Il devient tour à tour inquiet mais admiratif pour l'icone en laquelle elle se transforme. C'est un partie pris intéressant qui permet au film de ne pas s'étaler dans un biopic classique
Bref, le but du film était surtout de faire en sorte de parler d'Aung San Suu Kyi (c'est limite le message subliminal...) et après cela, on a vraiment envie de se documenter sur elle. Mission accomplie !