On pense de suite à la mini-série The Haunting of Hill House devant Oculus. Ce qui n'est guère surprenant lorsque l'on sait que ces deux oeuvres ont toutes deux été réalisées par Mike Flanagan à cinq années d'intervalle.
Alors je vais dire la vérité, The HHH m'avait pas mal ennuyé (comme beaucoup de ses contemporaines, elle est bourrée d'arcs narratifs secondaires peu intéressants qui donnent lieu à un taux indécent de remplissage) même si elle avait des moments sympas, mais alors devant Oculus (ou The Mirror en "français"), pour le coup, on ne s'ennuit absolument pas car en 1h30, on a un condensé de ce que Flanagan nous a étalé en plus ou moins 7 heures avec The HHH.
La première heure du film est captivante, même si au départ on ne comprend pas trop l'intérêt de revenir sur la scène du crime pour Kailey qui, sans être totalement passée à autre chose, a l'air de bien s'en sortir avec son fiancé.
Puis bousiller le miroir, ok mais ils n'avaient qu'à le balancer quelque part, un truc dans ce goût la. Y avait plein d'autres possibilités qui ne consistaient pas à s'enfermer avec lui dans la maison où les meurtres de leurs parents avaient eu lieu.
Quand vers la fin du film, les enfants se mettent à essayer de fuir, la tension diminue (à un moment, Kailey se retrouve à l'extérieur et a la possibilité d'aller chercher des secours mais non, au lieu de ça, la gamine décide de revenir dans la maison ce que je trouve difficile à avaler) et plus on avance dans le film, plus la fin tragique est prévisible.
A part ça, le scénario est quand même cool (chouette histoire même si en 1h30, ça reste un peu trop baclé et superficiel, ça aurait pu faire l'objet d'une mini série de 3 ou 4 épisodes), les acteurs ne sont pas mauvais du tout (la Kailey de 13 ans #captainfantastic), et la réalisation est top.
Donc on est devant un film globalement très réussi - et ça presque sans jump scares - mais qui ne peine absolument pas à effrayer son public. Du moins, moi j'ai flippé.