ATTENTION, IL Y A PLEINS DE SPOILERS PARTOUT PARTOUT
Frank Darabont est un réalisateur que j'apprécie. Je n'ai pas regardé sa série, mais il me semble qu'il est le semble capable d'adapter au mieux les romans de Stephin King. Et même lorsqu'il ne le fait pas, cela donne un film comme The Majestic, quelque peu inégal, mais qui témoignait d'un certain amour envers le cinéma.
J'avais eu la chance de voir le film en salle. En effet, voir un quasi huis-clos, dans un lieu aussi "fermé" qu'un cinéma, a de quoi rendre l'expérience étouffante.
Le film démarre doucement, mais donne le ton d'entrée. On sait que quelque chose se passe, mais on ne sait quoi. Une catatrophe inconnue a bloqué la ville, engloutie sous une brume mystérieuse. Et les esprits s'échauffent: David s'engueule avec son voisin. L'électricité est coupée, les habitants doivent donc aller chercher de quoi manger dans une petite superette. C'est là que tout commence, car une brume semble entourée la porte d'entrée, et donc de sortie du petit magasin. On entre-aperçoit un bolide de l'armée qui passe. Ayant vu suffisamment de film où l'armée a un rôle louche, on se doute que quelque chose de pas bon du tout se trame. L'armée le sait peut-être, mais ne dira rien. Pas pour rien si la Zone 51 est aussi mystérieuse que le scénario d'Inland Empire. Mais désolé, la vanne était facile.
Et puisque la vingtaine d'habitants enfermé dans le supermarché se rend vite compte que tout ceux qui s'aventurent à l'extérieur ne reviennent pas, ils sont donc coincés.
Puis on voit enfin le "monstre" qui était caché sous cette brume. Et c'est là que le film perd un peu de sa force, car les images de synthèse malheureusement trop visibles, démystifie quelque peu l'atmosphère instaurée jusque là.
Mais qu'importe. Car maintenant que la "vérité" concernant la "chose" a éclaté, des conflits éclatent. Une femme, isolée dans son coin, prétend que tout ce qui n'arrive, n'est que la volonté de Dieu. Et nous l'avons mérité. Au début, elle est toute seule. Puis, une fois que ses révélations s'avèrent exactes, notre figure christique gagne de l'ampleur, et de la crédibilité. Jusqu'à ce que tout dérape. Oui, car voyez-vous, David dont je parlais au début, son fils, et une femme qu'il a rencontré dans ce magasin, font partis des quelques esprits encore "rationnels" présent en ce lieu. Or, cela ne plaît pas à la communauté religieuse qui s'est crée. Et notre monstre géant, et toutes ces libellules géantes ont beau avoir tué la moitié des personnes ici présentes, les humains s'entre-tuent quand même.
Et puis, notre "héros" n'a plus qu'une chose à faire: la supprimer. Une fois ceci fait, les anciens "gourous" de madame se calment un peu. Ils sont presque tous morts de toutes façon. Les survivants doivent faire équipe. Et sortir dehors, pour tenter de s'échapper. Malheureusement, arrivé à leur voiture, la plupart se font déchiquetter.. Seuls subsistent nos 3 personnages principaux, et un couple de vieux, à l'arrière du van.
On se demande alors s'ils vont réussir à sortir de cette brume.. Sortir avant qu'il ne soit trop tard. Ils y parviennent, mais tombent en panne. Le cauchemard ne peut-il donc pas s'arrêter? Devant l'urgence de la situation, David prend son flingue et regarde le nombre de balles. Doivent-ils se suicider avant d'être attrapés par la "chose", ou bien tout ceci est-il finit? Pour une fois, je ne spoilerai rien. Mais attendez-vous à être surpris. Rarement une fin n'aura laissé un sentiment aussi amer. Un bon Darabont.