Retour à Los Angeles pour le réalisateur de Drive devenu entre temps un esthète revendiqué avec pour marque de fabrique une photo radicale sur une musique underground. L'adéquation entre bande originale et ambiance n'atteint pas le même degré que pour Drive mais le délire géométrique avec les triangles etc façon Jodorowsky fonctionne plutôt bien pendant un temps. Ensuite ça devient lourdingue surtout parce qu'à part la forme il n'y a pas grand chose, ceci dit c'est moins pubesque que le laissait présager la bande annonce.


L'intrigue est ultra cliché, un mix entre divers films comme Femme de rêve avec Angelina Jolie ou même jusqu'à La comtesse de Julie Delpy. En bref c'est l'ascension express d'une jeune mannequin qui va susciter toutes les jalousies. A noter toutefois le petit rôle de Keanu Reeves qui semble vouloir donner une orientation plus insolite à sa carrière ou simplement lui donner un nouveau souffle.


La pirouette finale tente de sauver le film mais c'est trop WTF pour paraître crédible. J'aime bien en général les réalisateurs qui favorisent les ambiances mais quand c'est au détriment du scénario ça laisse sur sa faim avec un arrière goût de prétention stérile. Les effets de manche du style ralentis musicaux et autre long dézoom font vraiment trop artificiels et banals pour un réal qui se revendique rebelle. La simplicité de Drive est à l'opposé de The neon demon pompeux jusqu'au titre et dans la lignée esthétique ostentatoire d'Only god forgives.

Créée

le 16 juin 2016

Critique lue 340 fois

12 j'aime

archibal

Écrit par

Critique lue 340 fois

12

D'autres avis sur The Neon Demon

The Neon Demon
Antofisherb
5

Poison Girl

Bon allez, pas d’introduction bien tournée pour cette fois, pour éviter toute confusion et parce qu’on colle des procès d’intention au film pas tout à fait pertinents, je vais commencer par quelques...

le 8 juin 2016

196 j'aime

45

The Neon Demon
Gand-Alf
5

Beauty is Everything.

Le temps d'un plan, j'y ai cru, au point d'en avoir une demie molle. Le temps d'un opening theme fracassant, me renvoyant au temps béni de Blade Runner, et dont les basses me parcourent l'échine avec...

le 20 juin 2016

194 j'aime

6

The Neon Demon
Sergent_Pepper
8

Splendeur et décadence.

La plastique, c’est hypnotique. La bande annonce, le clip, la publicité : autant de formes audiovisuelles à la densité plastique extrême qu’on louera pour leur forme en méprisant le plus souvent...

le 13 juin 2016

149 j'aime

19

Du même critique

Mad Max - Fury Road
archibal
10

Les fous du volant

Enfin un film qui tient ses promesses, les multiples bandes annonces faisaient plus que saliver et je redoutais qu'elles aient défloré trop de choses sans parler de la déception qui suit...

le 14 mai 2015

92 j'aime

9