Fine fleur de l’ultra-violence

Il est vraiment très difficile de faire la fine bouche devant ce nouveau film du redoutable Timo Tjahjanto, jeune réalisateur et producteur indonésien, qui avec Kimo Stamboel a déjà réalisé (sous le nom des Mo Bothers) les excellents Macabre, Killers et Headshot. Nul doute qu’avec le gallois Gareth Evans (The Raid) il représente l’élite du cinéma d’action contemporain, ultra-violent, sans concessions et sans équivalent dans le monde, ni même aux US (déjà largement dépassé par les productions sud-coréennes par exemple). Mais revenons à The Night comes for us qui s’inscrit parfaitement dans la lignée largement exploitée du film de gangsters, ici des triades, dont l’enjeu dramatique réside principalement dans la fidélité (ou non) des protagonistes au gang et à ses chefs, et ce qu’elle peut engendrer comme règlements de compte à répétition... On retrouve ici les infatigables Joe Taslim, Iko Uwais et l’impeccable Julie Estelle, qui donnent corps (chair et sang) a un scénario sans surprise, mais prétexte à des scènes de combat (souvent à l’arme blanche) réalistes, parfaitement montées et chorégraphiées, proprement sidérantes. Dans le genre, Headshot était déjà un chef-d’œuvre, celui-ci (à mon avis un poil en dessous) reste tout de même une incomparable réussite.