The Quiet Family par Mickaël Barbato

Une comédie très, mais alors très noire qui raconte l'histoire d'une famille dégénérée (mais pas trop, ce ne sont pas des serial killer en puissance), le père de famille, la mère, l'oncle, et le fils et les deux filles, qui acquiert un hôtel au milieu de nul part. Seulement, manque de bol, les supra rares clients semblent se donner le mot pour se suicider dans la bâtisse. Les corps enterrés, ils apprennent alors qu'une route va être construite non loin. A partir de là, ce sera un enchaînement non-stop d'évènement drôles et glaçant...

Déjà, les deux têtes d'affiche respirent le charisme : Choi Min-Sik et Song Kang-Ho. Monsieur Old Boy et monsieur je suis toujours dans les bons coups comme Memories of Murder, comme tout le reste du casting, s'en donnent à coeur joie dans le cabotinage loufoque. Mais toujours très maîtrisé et heureusement car le principal danger était de vite tomber dans le lourdingue, ce qui aurait atténué le principal atout du film...


Principal atout qui est le scénario, la trame qui ne pose aucun temps mort. Du début à la fin, ce n'est qu'une escalade dans l'hallucinant. Pendant que la famille accepte la situation tout en prenant un certain plaisir, comme l'atteste un dialogue où les personnages se félicitent de faire de gros progrès en enterrement de cadavres, tout s'emboîte d'une telle façon que ça ne peut qu'aller de pire en pire. Chaque nouveau venu dans l'histoire devient un grave danger pour la famille Kang.

On regrettera tout de même que le film se termine aussi brutalement. En effet, rien n'est réglé et même plus : on sent que le pire reste à venir. C'était d'ailleurs le propos, puisque le premier quart du film montrait les Kang désirant ardemment des clients alors que la toute fin les montre terrifiés par ne serait-ce qu'un grincement de la porte d'entrée de leur hôtel. A en regretter la tranquillité du début, lorsque la famille était bien calme...