(Non, désolée, je n'ai pas trouvé un titre à la hauteur, mais promis j'ai essayé).


Déjà, autant dire que moi ce film m'a donné mal au ventre. Littéralement hein.
Peut-être était-ce parce que je suis allée le voir "dans la bonne optique", un ami m'avait prévenu que c'était un film particulier, mais j'ai définitivement adoré.
Ce truc, je l'ai vécu, j'étais aux côtés de Di Caprio, et je peux vous dire que j'en ai bouffé de la neige. Les chants des oiseaux dans les oreilles, la nature grandiose, le froid mordant, je l'ai ressenti au plus profond de moi même. Engoncée dans mon siège, j'avais des frissons avec les yeux grands ouverts.


Franchement, peu m'importe que le film ne raconte "rien". D'ailleurs ça veut dire quoi rien ? Vous trouvez vraiment qu'il ne se passe rien ? Non parce que Hugh Glass doit quand même être l'homme le plus malchanceux de l'Histoire ! Bien sûr, le film n'explique rien, le protagoniste n'évolue pas, la morale si elle existe est déjà-vue...
Mais au fond, pour moi, ce n'était pas ça l'important. Le but était de vivre cette épopée, à travers le Sauvage, mais aussi à travers l'Humain, les deux d'une beauté qui dépasse l'entendement.


Au passage, un mot sur la séquence d'introduction, le fameux plan séquence, je crois que c'est la première fois au cinéma que je prenais conscience que la caméra était là, et d'une grande virtuosité en plus, on ne perd pas un instant de l'action, on est dedans, la barre est mise d'emblée très haute à mon sens.
Certains on reproché qu'Iñarritu ne s'efface pas assez : le fait que l'on sente la caméra ne m'a absolument pas dérangée, à l'inverse je pense qu'elle a facilité mon entrée dans ce monde absolu.
J'étais à la fois là-bas à me battre, tout en ayant pleinement conscience de voir, d'assister à quelque chose, et j'ai trouvé cette dualité fascinante et très réussie.


Bref, c'était pour moi une expérience unique. J'ai pensé "pourvu que le film ne s'arrête pas", je veux rester là, dans ce temps hostile et si sublime.
Pourvu que d'autres films me fassent cet effet !

TheLostPancake
10
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à sa liste Les meilleurs films de 2016

Créée

le 6 avr. 2016

Critique lue 303 fois

3 j'aime

TheLostPancake

Écrit par

Critique lue 303 fois

3

D'autres avis sur The Revenant

The Revenant
Fritz_the_Cat
8

Marche funèbre

Ce n'est pas très conventionnel, mais commençons par une mise au point entre rédacteur et lecteurs : je fais partie des rares personnes qui n'ont pas aimé Birdman, le précédent travail d'Alejandro...

le 25 févr. 2016

173 j'aime

41

The Revenant
Peaky
9

Immersion totale.

Passé l’exercice de style, accompli avec un brio rafraîchissant et sans précédent, de Birdman, Inarritu revient avec une œuvre, toute aussi maîtrisée, mais plus complète. Dès l’une des premières...

le 28 déc. 2015

114 j'aime

18

The Revenant
Gothic
7

Die Hardy: with a Vengeance

Pfiou ! Quel après-midi mes aïeux ! Je dis ça mais je n'ai pas la moindre idée de l'âge moyen de mes chers lecteurs. Tiens, en voilà une question qu'elle est bonne ! Quel âge avez-vous, chers...

le 28 févr. 2016

101 j'aime

31

Du même critique

Divergente
TheLostPancake
4

Pot pourri de films convergents

Eh bien voilà, la vérité enfin dévoilée, le film est mauvais. Pourquoi ? Parce que je suis allée voir le 2 hier. Et j'ai passé mon temps à me demander "mais c'était qui lui ?" "ah bon il s'était...

le 3 avr. 2015

4 j'aime

3

The Revenant
TheLostPancake
10

I'm a survivor

(Non, désolée, je n'ai pas trouvé un titre à la hauteur, mais promis j'ai essayé). Déjà, autant dire que moi ce film m'a donné mal au ventre. Littéralement hein. Peut-être était-ce parce que je suis...

le 6 avr. 2016

3 j'aime

Star Wars - Les Derniers Jedi
TheLostPancake
9

En rouge et noir

Il est là ce nouveau souffle de la série que j'attendais désespérément. Ma plus grande peur était que cette nouvelle pierre du mythe stellaire soit ultra convenue, ultra taillée pour plaire au...

le 18 déc. 2017

2 j'aime