Petit guide de survie à l'usage du randonneur

C'est très beau, on en prend plein les mirettes. Les paysages, la lumière et quelques scènes vraiment superbes (l'attaque du début, la recherche à la torche...).


Le film cependant a ses limites : l'esthétique ne suffit pas et reste à mon avis un film quasi oubliable à long terme. Les quelques dialogues qui le parsèment sont assez mauvais : un peu de religion, de philosophie de trappeur, de paroles mystiques prononcées par les Amérindiens. C'est un peu léger et too much. Les passages où Hugo Glass rêve m'ont fortement fait penser à Gladiator (on a les références qu'on peut) et le film a commencé à me lasser après la rencontre entre DiCaprio, le cheval et l'arbre, où là, vraiment, il ne faut pas exagérer. Du coup, 20 minutes de trop. La fin relance le film pour nous offrir des dernières minutes prévisibles et un peu tarantinesques (peut-être le visionnage des 8 salopards, trop rapproché dans le temps, m'a donné une fausse impression, et qu'en d'autres circonstances, je n'aurais pas fait le rapprochement, mais là, ce n'est pas le cas...), mais qui contiennent une ou deux images suffisamment belles pour être appréciées.


Mon principal problème au visionnage, c'est que je n'ai pas tellement compati au malheur de ce pauvre trappeur, dont la survie ne m'a pas vraiment importée plus que ça. J'ai été davantage touchée par


l'indien, parti vers le sud, qui finit pendu et par la mort de l'ourse (bah oui des petits oursons orphelins, moi, ça me rend chagrine).


Heureusement, l'image et les paysages sauvent ce relatif désintérêt pour notre héros principal.


Leo mérite-t-il son oscar ? Pas certaine quand même. Son rôle tient davantage de la performance physique pour avoir survécu à un tournage paraît-il éprouvant, que du jeu d'acteur éblouissant. Grogner et ramper, ce n'est pas vraiment jouer et pour tout dire, je ne l'ai pas trouvé très bon dans les scènes où il avait des dialogues, au contraire de ses partenaires plus loquaces (Tom Hardy en tête, suivi de près par Domhnall Gleeson). Ce qui est finalement ressemblant aux critères de sélection des oscars. Dommage qu'il n'ait pas été récompensé avant.


J'hésite entre 5 et 7, la réalisation franchement pas déplaisante me font aller vers le 7, et parce que sur le coup, à part quelques petites longueurs, j'ai passé un moment plaisant. Mais à terme, pas certaine que la note demeure.

cecile0187

Écrit par

Critique lue 185 fois

1

D'autres avis sur The Revenant

The Revenant
Fritz_the_Cat
8

Marche funèbre

Ce n'est pas très conventionnel, mais commençons par une mise au point entre rédacteur et lecteurs : je fais partie des rares personnes qui n'ont pas aimé Birdman, le précédent travail d'Alejandro...

le 25 févr. 2016

173 j'aime

41

The Revenant
Peaky
9

Immersion totale.

Passé l’exercice de style, accompli avec un brio rafraîchissant et sans précédent, de Birdman, Inarritu revient avec une œuvre, toute aussi maîtrisée, mais plus complète. Dès l’une des premières...

le 28 déc. 2015

114 j'aime

18

The Revenant
Gothic
7

Die Hardy: with a Vengeance

Pfiou ! Quel après-midi mes aïeux ! Je dis ça mais je n'ai pas la moindre idée de l'âge moyen de mes chers lecteurs. Tiens, en voilà une question qu'elle est bonne ! Quel âge avez-vous, chers...

le 28 févr. 2016

101 j'aime

31

Du même critique

Meurtre au pied du volcan
cecile0187
5

L'Islande, ça vous gagne

Arte propose pas mal de chouettes séries depuis quelque temps maintenant, donc j'y vais un peu les yeux fermés. C'est un policier qui se passe en Islande, ce qui change du Danemark ou de la Finlande...

le 14 janv. 2016

12 j'aime

1

Le Docteur Jivago
cecile0187
7

David Lean

N'ayant pas lu le livre, je ne peux dire s'il s'agit d'une adaptation fidèle ou pas, mais adapter, c'est trahir donc... En regardant le film hier pour la première fois jour, hélas, de la mort d'Omar...

le 11 juil. 2015

8 j'aime

3