Dans une Amérique profondément sauvage, Hugh Glass, un trappeur, est attaqué par un ours et grièvement blessé. Abandonné par ses équipiers, il est laissé pour mort. Mais Glass refuse de mourir...


J'y suis allée les yeux fermés, après avoir tout de même demandé 76 fois (j'avais vaguement entendu parler d'une rencontre avec un ours où il n'était pas question de prendre le thé) si les spectateurs ne trouvaient pas ça trop violent - meuuuuh non penses-tu ! Ok, let's go.


Première impression sur le grand écran : le réalisateur a tout des plus grands. Certes, la scène d'introduction fait penser à Terrence Malick, mais la suite prouve une maîtrise de dingue. Ces paysages, cette lumière, ces plans-séquences de fou, ces travellings... Allez, prends-toi ça dans les yeux ! Extraordinaire, juste extraordinaire.
L'histoire, on la connait puisqu'elle a déjà été transposée sur grand écran, est classique, efficace. Certes elle ne suffit pas à remplir 2h40 de film, alors une fois qu'on a bien frissonné, que reste-t-il ? L'acteur.


Leonardo, donc. Moi je l'aime, Leo, je l'aime d'amour depuis (non, pas Titanic) Inception, Gatsby, Les Noces Rebelles, et quelques autres. Y a pas à tortiller, il sait tout faire, il peut tout jouer, n'importe quel âge, sous n'importe quel costume, à n'importe quelle époque. Mais dans la peau de ce Revenant, il va s'en prendre tellement, tellement plein la gueule qu'à un moment, trop, c'est trop. J'évite de rentrer dans le détail, mais saches que la rencontre avec l'ours n'est qu'une petite introduction de gnognotte à ce qui suit. Et la suite c'est un acteur rampant, grognant, éructant, souffrant, gémissant, râlant... mais toujours se relevant (même sur les genoux il va y aller, je te le dis) jusqu'à la prochaine trempe. Quand ça veut pas ça veut pas.


Dans la salle de cinéma, les deux spectatrices assises à côté de moi ont eu des fous rires du début à la fin, et si je n'ai pas ri comme elles le sarcasme n'était pas loin. Tu l'as compris, je suis mitigée, je trouve à la fois qu'on a là du vrai, du beau cinoche, mais que la surenchère est à ça du ridicule. A se demander si les votants aux Oscar n'ont pas décidé de lui filer sa statuette par crainte que la prochaine fois, il se fasse vraiment, vraiment du mal (je vois pas comment ça pourrait aller plus loin, remarques). Pardon, Leo.


http://anyuka.canalblog.com/archives/2016/03/07/33478236.html

sophiebazar
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le 8 mars 2016

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