Tout commence sur un long plan mettant en avant le désert Australien et sa profondeur, suivi de Guy Pearce avec une tête de hipster après un sale trip de coke se réveillant dans un caniveau et très apprécié par des mouches qui titillent ses narines. Le décor est planté, ce sera long, contemplatif et vraiment long.

Guy Pearce déprime et noie son chagrin dans l'alcool sur fond de musique crispante comme dans les buffets à volonté chinois, pendant que trois hommes en fuite volent sa voiture. Pas de chance pour eux, ils ont réveillé le Mad Max qui sommeillait en lui et commence une course poursuite dans le désert Australien.
La première poursuite est intense, Guy Pearce s'exprime enfin et tu as vite compris qu'il n'a rien à perdre et tout ce qui compte, c'est sa voiture, la raison ? On le découvrira tout à la fin. En attendant, on a tout le temps de se demander ce que contient son coffre.
Guy Pearce va y croiser Robert Pattison, le frère d'un des voleurs, laissé pour mort mais bien vivant, même si son cerveau semble au ralenti. On découvre l'Australie profonde, elle est sale, violente et perverse. Les personnages qui y vivent ont perdu leur humanité, sauf s'ils ont l'amour des chiens.

C'est le deuxième film que je vois avec Robert Pattinson et c'est encore un navet, comme "Maps to the Stars", au moins il s'en sortait bien dans celui-ci, mais là....Même si le film tourne autour de Guy Pearce; par ailleurs excellent; Robert Pattinson prend un peu plus d'ampleur au fil du récit mais s'écroule lamentablement sur la fin, il est en roue libre dans sa scène finale et il nous sort toute sa panoplie de tics crispants et énervants.
David Mîchod avait précédemment réalisé "Animal Kingdom", un bon film ou on sent qu'il aime ses personnages, qu'il sait mettre en avant avec sa caméra, un talent intéressant mais dont le parti pris contemplatif me laisse sur le côté.

Cela fût une longue traversée du désert pour moi, cette oeuvre fortement influencé par "Mad Max", est plus appréciable avec le recul, mais lors de la séance, il faut lutter pour rester éveillé, à un point ou j'aurai du mal à vous raconter les dernières 45 minutes sauf le final et la découverte de la motivation de Guy Pearce.
easy2fly
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le 17 juin 2014

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Laurent Doe

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