The Scribbler
4.9
The Scribbler

Film DTV (direct-to-video) de John Suits (2014)

Le roman graphique "The Scribbler" de Daniel Schaffer était une bizarrerie aussi osée que très difficile à suivre, l'histoire d'une jeune femme souffrant de troubles de la personnalité qui assiste à plusieurs suicides mystérieux au sein du bâtiment psychiatrique dans lequel elle vit, un bâtiment tout aussi étrange puisqu'il n'est pas surveillé par un personnel médical et où ses occupants vivent "normalement". Se shootant à une machine électrique expérimentale, notre héroïne découvre peu à peu les raisons de ces disparitions tout en luttant continuellement contre elle-même.


Une idée folle fidèlement mis en images à la case près par John Suits, petit réalisateur ambitieux qui réussit ici à mettre en scène un film encore plus bizarre que son modèle de papier... Le principal défaut de The Scribbler est le manque de cohérence entre les scènes d'interrogatoire de Suki, notre héroïne, par deux flics bornés situées au présent, les évènements antérieurs où se déroule l'intrigue principale et les divers flashbacks. De plus, on a du mal à vraiment cerner l'histoire aux premiers abords, la plupart des dialogues étant vociférés par des personnages décérébrés (rappelons qu'ils sont tous psychiatriquement instables).


Et l'arrivée impromptue de ce final aux allures de film de super-héros est donc d'autant déstabilisant que finalement cohérent avec l'histoire (encore plus déstabilisant donc).


Toutefois, le film reste continuellement intrigant, ben soutenu par une mise en scène envolée et un casting surprenant comprenant Katie Cassidy (la Laurel Lance de "Arrow" ici méconnaissable), Garret Dillahunt (le leader des violeurs dégueulasses dans La Dernière Maison sur la gauche), Michelle Trachtenberg (éternelle Dawn dans "Buffy contre les vampires", elle aussi méconnaissable), sa comparse de "Buffy" Eliza Dushku et le toujours aussi transparent Michael Imperioli. Au final, mélange de thriller surnaturel et de superhero movie fantasque, The Scribbler reste un film inégal basé sur un roman graphique lui-même déjà inégal mais qui vaut toutefois le détour pour les amateurs de curiosité bien barrées.

MalevolentReviews
5

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Créée

le 15 avr. 2019

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