Après The Chaser et The murderer, Na Hong-jin continue dans ce qui semble aux premiers abords être un thriller, mais qui tient bien plus du film d'horreur et de la fable sociale métaphorique. Le film suit un policier de campagne, un peu empoté, un peu impressionnable et froussard aussi. Son petit village se retrouve être victime de meurtres, causés par les habitants qui deviennent fous avant de se suicider. Entre superstitions et racisme d'un village reculé, ou hypothèse d'une infection dû à des champignons vénéneux, où se situe la vérité ? Le spectateur en même temps que le protagoniste navigue à la recherche de la vérité, et aussi bien nous que le héros nous nous ferons berner plusieurs fois par le réalisateur, qui s'amuse à créer une grande fresque sur le Mal. The Strangers confirme, encore une fois, la bonne forme actuelle du cinéma Sud-Coréen.