Il m'est quasiment impossible d'accorder une note jugée objective au dernier film de Kore-Eda Hirokazu. Entre démêlés judiciaires et intrigues familiales, le cinéaste japonais livre un regard complexe sur la l'essence même du bien et du mal, l'inné de l'acquis et le bienfondé de la justice nippone.
The third murder n'est pas un film à proprement parlé mais une thèse philosophique issue des pensées de Spinoza et confrères. L'intrigue qui se révèle au départ intéressante se perd rapidement dans une démonstration rhétorique rébarbative. Les deux comédiens principaux, Masaharu Fukuyama et Koji Yakusho se révèlent remarquables de justesse et de leur interprétation de multiples fils s'entremêlent pour questionner vérité, morale et droit. La musique de Ludovico Einaudi est tout simplement superbe et accompagne parfaitement une photographie et une mise en scène maitrisée. Il est vraiment dommage que le rythme imposé au spectateur gagne vite en lassitude et ternisse une histoire trop lisse.
4,5,6? Qu'importe le note, j'invite chacun à se faire son avis et à porter un oeil neutre sur un film complexe et inachevé qui offre un regard différent de la société nippone.