Une tronçonneuse, pitié !
La dernière fois que j'ai quitté le cinéma en pleine séance, c'était pour le Mexicain, avec B. Pitt et J. Roberts. Ce qui veut dire que j'ai supporté jusqu'à la fin des films vraiment très mauvais.
The Tree of Life n'a pas réussi à me faire tenir plus de 45 minutes devant, alors que je suis resté 2h40 devant "Enter the Void" qui reste l'une de mes pires expériences cinématographiques.
Alors pourquoi ?
Dès les presmiers instants, un cadrage et une caméra lourds, qui donne à moitié envie de vomir alors que les enfants et leur mère sont juste en train de jouer dehors. La caméra à l'épaule, c'est génial quand c'est bien géré/dosé/appliqué/justifié. Ce n'était pas le cas ici.
D'autre part, j'ai trouvé superflu et chiant l'édition des scènes coupées n'importe où, pour donner du rythme ou juste créer une atmosphère 'upsetting'. Le fragmentaire qui sert à remplacer une bonne histoire pour faire un film, c'était peut être surprenant la première fois (et encore), mais maintenant, c'est juste, à mon avis, une preuve de manque de talent en tant que réalisateur (enfin, c'est comme tout, certains y arrivent très bien...).
Sans compter tous ces plans de branches, de tours, de soleil... Je me suis alors dit que j'aimais le contemplatif, mais que là, c'était juste raté. Non mon grand, tu n'es pas Kim Ki Duk. Est ce que le contemplatif ne se prête qu'à des philosophies orientales, ou bien est ce que c'est juste raté ici ? J'en venais à vagabonder dans mes pensées, sans plus trop regarder l'écran...
Et puis incompréhension. Si au bout de 15 minutes j'étais déjà fort énervé par le "spectacle", quelle ne fut ma surprise de voir toutes ces beeeeeelles images sur fond d'opéra dignes d'un générique pour documentaire.. Oh les étoiles, les galaxie, les déserts, la mer, les organismes, le dino... LE DINOSAURE ??? Alors une ou deux minutes, pourquoi pas, mais une bonne truelle d'images d'une demie heure qui n'ont aucun intérêt dans la diégèse, non merci. Le cosmique c'est bien mignon, mais ne faudrait il pas qu'il soit prétexte à quelque chose ?
Bref, à ce moment là, je suis sorti. Je le regarderai quand il passera à la télé, en faisant mon repassage. Je n'aurai pas l'impression de gâcher mon temps.