La vraie vie des enfants sauvages

Après une succession de bouses intergalactiques qui ont fini de vérifier la théorie selon laquelle la vie est beaucoup moins cool depuis que Bruce Willis a perdu ses cheveux, M Night Shyamalan revient avec un nouveau film, appartenant au registre horrifique. Quelque part, la boucle est bouclée avec le genre du sixième sens, et le réalisateur de retrouver une nouvelle jeunesse, libéré de toute la pression des gros studios : il a produit presque entièrement le film en se servant de son salaire perçu (indignement) sur After Earth (le roi des bouses intergalactiques citées plus haut).

Dans "The Visit", found footage rondement mené, il n'est pas question d'avoir peur, ou si peu, mais bien d'enchainer les plus grands éclats de rires sur un fond de tension palpable. On se rend bien compte des deux points de vues : celui de l'adulte que nous sommes et ceux des enfants protagonistes, bien souvent plus courageux que nous. Ces deux enfants mignons comme tout partent passer une semaine chez leurs grands parents qu'ils n'ont jamais vu. Le film est court, précis donc concis, ce que j'ai tendance à préférer ces derniers temps. C'est drôle, c'est surprenant, et sans révolutionner le genre, on se retrouve avec quelque chose de frais, surtout quand on a déjà vu tous les films d'horreur (registre florissant) que compte la triste année 2015.

Si M Night Shyamalan ne résiste pas à son péché mignon du twist final aisément devinable, il est ici bien au delà de ses précédentes réalisations, et c'est peut être seulement çà, le début de la rédemption.