Plus ample et généreux que son ainé, "Thor : Dark World" perd en revanche la maitrise picturale et le sens de l'épure qui faisait du film de Branagh une oeuvre singulière au sein de la saga Marvel.
Un virage esthétique donc, qui se traduit à l'écran par une direction artistique inégale, parfois flamboyante, souvent brouillonne, faisant le grand écart entre le serial "cheap" et le spectacle épique.
Il faudra attendre un peu avant de savoir si le changement de réalisateur et les difficultés de tournage ont réellement affectés la forme finale du film. On notera cependant que le mélange incongrue "fantaisie/SF", "mythe/science" fonctionne toujours à plein et génère des idées visuelles exubérantes : La convergence, l'utilisation de l'anti matière, et un final multidimensionnel assez dantesque.
La narration est bien sûr téléguidée et la tonalité du film toujours aussi outrée, mais on est tout de même satisfait de voir le personnage de Portman interagir davantage avec la trame principale, notre héros gagner en maturité et remettre en question la politique de son vieux père, et pouvoir gouter enfin la richesse de cette univers après un premier opus shakespearien et finalement très intimiste.
On notera que Thor est finalement l'univers Marvel le plus passionnant car le ouvert et le plus foisonnant. Un atout qu'il s'agira d'exploiter avec intelligence et surement plus de maitrise la prochaine fois.
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